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CODE 8

Un film de Jeff Chan

Une œuvre SF qui remplit parfaitement son cahier des charges

Environ 4 % de la population est dotée de pouvoirs surnaturels, allant de la télékinésie à la maîtrise de l’électricité. Perçues comme des menaces par la société, ces personnes ont l’interdiction d’utiliser leurs capacités extraordinaires dans la vie quotidienne. Dans ce contexte, Connor a grandi en rejetant le plus possible ses propres pouvoirs, mais ceux-ci pourraient bien lui être utiles pour l’aider à soigner sa mère, gravement malade. Même si cela implique de devenir un criminel…

Sortie le 14 janvier 2020 sur Netflix

Le confinement peut aussi avoir du bon pour certains films ! Apparue dans l’indifférence la plus totale en janvier 2020 sur Netflix, la production canadienne "Code 8" a su se faire une place dorée parmi l’immensité du catalogue de la plateforme américaine, au point de truster les premières places des visionnages durant ces longues semaines cloîtrées à domicile. L’intrigue reprend un schéma bien connu de la science-fiction, à savoir le rejet d’une partie de la population pour leurs capacités hors du commun. Ici, dans cette métaphore de la gestion des immigrés aux États-Unis, 4 % de la population possède des pouvoirs surnaturels dont il est évidemment interdit de se servir en public. Connor fait partie de ces sortes de "X-Men" dont la plupart sont obligés de consentir à des jobs dont les autres ne veulent pas, en particulier dans le bâtiment (tout écho à la réalité n’est évidemment pas fortuit). Un jour, il se voit offrir l’opportunité d’accepter une mission peu légale mais très gracieusement rémunérée. Le début d’un engrenage dramatique.

Porté par Stephen Amell, célèbre interprète de Green Arrow dans les séries DC Comics, et son cousin (oui, pourquoi pas ?) Robbie Amell, le métrage ne fait qu’avancer sur les sentiers battus de son genre, s’inscrivant dans une intrigue linéaire aux rebondissements trop prévisibles. Sauf que ce thriller sans prétention exécute son cahier des charges avec une maîtrise totale, nous faisant oublier ses grosses ficelles et sa morale enfantine – si le héros commence à mal se comporter, c’est uniquement pour aider sa mère. Sur plus de quatre-vingt-dix minutes, le spectateur est plongé au cœur d’un rollercoaster d’action, pas avare en séquences explosives ou twists survoltés. Avec un rythme soutenu, une certaine ingéniosité pour masquer son manque de moyens, et des comédiens investis, "Code 8" se transforme même en un divertissement plaisant. Sans surprise, mais pas sans saveur !

Christophe BrangéEnvoyer un message au rédacteur

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