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BRUTUS VS CESAR

Un film de Kheiron

Une déception certaine

Brutus, fils illégitime de César, se laisse convaincre par un groupe de sénateurs complotistes, de participer à l’assassinat de celui-ci en étant le premier à le poignarder. Mais alors qu’il s’y apprête, il trébuche et se retrouve prisonnier…

Brutus vs César film

Sorti le 18 septembre 2020 sur Amazon Prime Video

Il semble y avoir de multiples influence dans ce "Brutus Vs César" signé Kheiron, l'auteur du joli "Nous trois ou rien" et du formidable "Mauvaises Herbes" avec le tandem Deneuve / Dussollier. De classiques bricolés tels "Deux heures moins le quart avant Jesus Christ" au drôlissime "Astérix et Obélix : Mission Cléopatre" d'Alain Chabat, en passant par la série "Kaamelot" (sans la finesse d'écriture), l'humour absurde tente de s'imposer ici tout au long d'une intrigue historique dont les dialogues contrastent par leur actualité de ton (ou de sujet). Se moquant également des passages obligés de certaines productions (le montage où l'on découvre Brutus en éternel souffre douleur, sur fond de chanson mode), cette parodie de péplum n'est pourtant pas des plus digestes.

Ayant invité nombre de comiques (Artus, Bérengère Krief, Issa Doumbia, Jérémy ferrari…), aux rôles malheureusement trop peu développés pour marquer, et des acteurs de renom (Gérard Darmon, Thierry Lhermitte, Pierre Richard...), Kheiron a eu cette fois-ci, la mauvaise idée de se donner le rôle principal. Car si les excès de « coupage de tête » de Ramzy Bedia en César font mouche, c'est bien son personnage, malgré tout son talent, qui déçoit, ne parvenant jamais à devenir l'idiot solaire qui aurait fait prendre la sauce. À des années lumière du personnage de Coluche ou des imbéciles heureux qui peuplent joyeusement la galaxie Astier, son Brutus n'amuse pas et n'a rien d'attachant.

D'autant que certains passages lourdingues (le match de foot, les trébuchages à répétition...) viennent régulièrement gâcher un potentiel décollage de l'intrigue. Heureusement le choix du très bon Youssef Hajdi en Vercingétorix, et ses motivations pour rester à Rome, ou encore les quelques allusions à l'univers Marvel ou l'idée de la soirée « compote », finissent à la longue par avoir un certain charme. Reste que la sortie directement sur les plateformes n'est finalement sans doute pas une mauvaise idée au regard de la piètre qualité d'un film, qui pourtant ne semble pas manquer de moyens, à la vue de ses lieux de tournage et de son casting.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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