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BIENVENUE AU COTTAGE

Un monstre de retard

Deux frères font capoter le kidnapping d'une jeune fille organisé par un gangster, et se retrouvent avec un terrible secret sur les bras. Les ennuis ne font que commencer lorsqu'ils croisent sur leur chemin un fermier psychopathe...

Le seul vrai tort de "Bienvenue au cottage" est d'arriver aussi tardivement. En effet, pas facile de passer après les excellents "Shaun of the Dead" et "Severance", surtout lorsque l'on n'est pas un habitué du genre. Car Paul Andrew Williams, dont c'est le second film après le polar social arty "London to Brighton", n'est pas un spécialiste ou un fan de la comédie horrifique. Et là où on attendait un regard neuf sur une trame bien trop galvaudée (deux truands minables kidnappent une blonde casse-couilles et se réfugient dans les alentours d'un fermier monstrueux défiguré et adepte de la hache en pleine gueule - on a connu plus original !), on se retrouve avec un petit film poussif et sans réelle envergure, bien trop mécanique pour contenter les amateurs de comédie (le rythme est franchement bancal) et trop frileux pour les aficionados du gore.

Pourtant, s'il est une vraie déception, "Bienvenue au Cottage" n'est pas exempt de qualités. Andy Serkis, en premier lieu, qui bouffe l'écran à chacune de ses apparitions (et bien meilleur acteur que l'insupportable binoclard qui l'accompagne), mais également la charmante Jennifer Ellison, bimbo énervée et franchement marrante. Au rayon des contentements, on peut aussi citer quelques saillies sanglantes du plus bel effet (et hop, un arrachage de tête à la pelle !), qui viennent relever une seconde partie plus rythmée et amusante, dès lors que l'effroyable monstre (attention, Craignos Monster inside !) daigne montrer le bout de son nez.
Sans être totalement raté, "Bienvenue au Cottage" témoigne de l'essoufflement d'un genre qui peine à se renouveler. Et ça, c'est pas bien !

Frederic WullschlegerEnvoyer un message au rédacteur

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