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ASTÉRIX : LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE

Un Astérix « astiérien »

À la suite d’un accident de cueillette des ingrédients de la potion magique, Panoramix décide de partir accompagné d’Astérix et Obélix à la recherche d’un apprenti druide à travers les Gaules afin de s’assurer de la pérennité de la formule de cette potion tant convoitée, mais la tâche s’avère plus compliquée que prévue…

Après la très belle réussite de l’adaptation d’"Astérix et le Domaine des dieux", Louis Clichy et Alexandre Astier remettent le couvert avec ce nouvel opus, avec cette fois-ci une histoire originale écrite par Astier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’"Astérix et le secret de la potion magique" est une nouvelle fois une réussite totale.

Au niveau du scénario, on retrouve tout ce qui a fait la renommée d’Alexandre Astier ("Kaamelott", "David et Mme Hansen", "L’Exoconférence"…), avec une histoire assez simple mais très travaillée, très bien rythmée et sans temps mort, tout cela sans qu’on n’ait jamais la sensation de précipitation de la part du film.

Il faut dire que l’univers d’Alexandre Astier sied particulièrement bien à celui de Goscinny et d’Uderzo, comme avec cette manie de faire se disputer les personnages, trait caractéristique de ces irréductibles Gaulois comme des personnages de " Kaamelott". En résulte donc des lignes de dialogues hilarantes et percutantes, soutenues par un casting vocal plus qu’excellent – les dialogues et la direction d’acteur, supervisés par Astier, ayant été faits avant le début de l’animation, afin de donner le plus de liberté possible à l’interprétation des acteurs, qui sont tous excellents, que ce soit Christian Clavier qui reprend son rôle après le départ de Roger Carel, Guillaume Briat ou encore Daniel Mesguich qui campe l’antagoniste principal et qui arrive à nous faire ressentir de la compassion pour le sulfureux Sulfurix.

L’Animation n’est pas en reste, Louis Clichy et ses équipes ayant fait un travail remarquable qui reprend celui fait sur "Le Domaine des Dieux", qui était déjà arrivé à retranscrire le style d’Uderzo dans l’univers de l’animation 3D. Ce nouvel opus apporte son lot d’améliorations d’un point de vue purement technique, notamment au niveau des textures et de la gestion de la lumière, que ce soit sur les séquences d’animations en 3D ou les quelques séquences en 2D.

Au final, on prend donc plaisir à suivre ce film qui, sous couvert d’excellentes blagues, visuelles et dialoguées, au timing parfait et dont même les plus simples à destination des plus petits arriveront à faire rire les plus grands, explore en filigrane des thèmes finalement assez matures, actuels et pertinents tels que la peur de vieillir et de mourir, la peur du changement, la peur de l’abandon ou encore la place de l’art dans la société. Un film à voir absolument.

Ray LamajEnvoyer un message au rédacteur

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