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ANNIE MARY À LA FOLIE

Un film de Sara Sugarman

Débile

Annie-Mary (Rachel Griffiths) est une fille un brin simplette. Rudoyée et méprisée par son boulanger de père (Jonathan Price), elle va peu à peu affirmer sa personnalité, et tendre vers ses rêves…

Intrigué par cette distribution à l'anglaise et attiré par le cadre bucolique de la campagne et la peinture du milieu ouvrier anglais, qui nous ont donné tant de comédies sympathiques et positives ('The full monty', 'Les géants', 'Les virtuoses', 'Saving Grace', ou autres Ken Loach…), je me suis rendu à Paris voir ce film.

Hélas, mille fois hélas, découvrant image après image ce gâchis monumental, je me suis retrouvé englouti sous une montagne de clichés. Au pays d'Annie-Mary, les papas sont très méchants, les rivales sans cœur, les filles stupides au plus haut point (sans parler de leur naïveté), les homos sont tous gentils et drôles, et tout le monde rêve de chanter comme des ténors ou barytons. Les ambitions des personnages sont en permanence tournées en ridicule, avec un mépris rarement affiché. Et on se dit au final que le film ne peut avoir été écrit que dans une vision de haine revancharde.

Rache Griffiths ('Muriel') et Jonathan Price ('Evita', 'Carrington') surjouent à l'écœurement, jusqu'à la scène de chant dans le cimetière, apothéose du démago et du ridicule. Courage fuyons.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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