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ADOPTE UN VEUF

Un film de François Desagnat

Une bien délicieuse comédie

Alors qu’il vient de perdre sa femme, Hubert Jacquin commence à se laisser dépérir. Encouragé par sa boulangère, il accepte de prendre une annonce pour être aidé par une femme de ménage. Mais la jeune fille qui débarque chez lui, se présente en fait pour une sous-location, en attendant de trouver autre chose…

Il n'y avait certainement pas eu de grande comédie française sur la cohabitation, depuis « L'auberge espagnole » de Cédric Klapisch en 2002. Voici que « Adopte un veuf » débarque donc sur les écrans en ce mois d'avril, et devrait sans nul doute se transformer en un énorme succès, tant cette comédie mettra à rude épreuve vos zygomatiques. Sur la base du scénario écrit par Catherine Diamant et Jérôme Corcos, nous assistons à une dynamique de quasi huis-clos en appartement, qui met en scène un homme vieillissant dérangé par ses habitudes (André Dussollier, épatant), une jeune furie pleine de vie (Bérengère Krief, de la série « Bref », au débit imposant), une psychorigide pleine de bonne volonté (Julia Piaton, vue dans « Qu'est-ce- qu'on a fait au bon Dieu », lunaire) et un premier de la classe récemment séparé (Arnaud Ducret, sidérant dans un rôle de coincé).

La colocation va prendre forme, suite à une scène de « casting » rappelant le meilleur des « Commitments » ou d'autre films où défilent des candidats potentiels aux arguments plus ou moins étrange, au montage rythmée. Tout au long du métrage, les dialogues fusent comme des flèches aiguisées, n'épargnant personne, du caractère sombre de certains à la fainéantise d'autres, du sans-gêne à l'excès de prudence d'autres. Et le comique de répétition avec le meilleur ami du voeuf, intéressé par les femmes « plus jeunes », fonctionne à merveille. En bref la répartie fait loi, pour mieux inciter à la vie, au contact avec l'autre, et nous livrer au final une comédie tout juste formidable et dynamisante.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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