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À LA BELLE ÉTOILE

Un film de Sébastien Tulard

Un destin pas forcément tout tracé

Stagiaire à la plonge dans un restaurant, et demandant avec culot à être testé, en reproduisant la spécialité de dessert du chef (une forêt noire en forme de pomme), Yazid, est finalement intégré à l’équipe en cuisines. Vivant en foyer, une altercation avec un camarade de chambre lui vaut de voir l’argent de son stage gardé par la directrice. Persévérant, il reste tard le soir, afin de préparer un concours de chocolaterie…

A la belle étoile film movie

Comme pour signifier la précocité du don du personnage principal, mais aussi sa débrouillardise, l’introduction nous fait découvrir celui-ci, enfant, volant des œufs et de la farine dans des rayons, afin de préparer un gâteau. Une ellipse et le voici stagiaire dans un restaurant, puis par son culot et son talent émergeant, intégré en cuisine. "À la belle étoile" raconte le parcours hors normes de Yazid Ichemrahen, célèbre chef pâtissier issu des milieux populaires, depuis le foyer dans lequel il résidait, réfugié chez la « tante » chez laquelle il était placé enfant, puis indépendant, dormant justement à la belle étoile, pour s’assurer un travail dans un grand hôtel de la Côte d’Azur.

Le film raconte l’esprit combatif, l’acharnement au travail, les rivalités d’un milieu très compétitif (Estéban joue à merveille les petits dictateurs de brigade), tout en proposant dans sa première moitié quelques flash-back explicitant son enfance à Épernay et ses rapports difficiles avec sa mère. Construisant un suspense efficace autour de sa candidature aux championnats du monde de pâtisserie, "À la belle étoile" offre aussi à l’influenceur Riadh Belaïche (ou Just Riadh) un premier rôle au cinéma où il peut déployer tout son charisme, et esquisse, en passant par la case émotion, un hommage au petit frère de Yazid et à celle qui n’a pas été sa mère, mais dont il aura été le fils. Biopic honnête et optimiste, le film raconte au final une histoire profonde sur un ton plutôt léger, sans verser dans la comédie à tout prix.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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