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Un film de Eran Riklis

Sport et quête du passé

1982. Entraîneur de basket israélien d’origine allemande, Max Stoller s’est imposé comme une véritable légende dans son pays. Toujours en quête de nouveaux défis, il accepte de prendre en charge l’équipe nationale d’Allemagne de l’Ouest pour l’amener au championnat du monde de Los Angeles. Or max doit non seulement entraîner des joueurs démotivés, mais il doit aussi faire face aux attaques de la presse israélienne qui le considère comme un traître. Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre sa mission coûte que coûte. Sans doute parce qu’il est là aussi pour autre chose : repartir sur les traces de son enfance brisée par la guerre, un jour de 1943. Il rencontre alors une jeune femme d’origine turque qui habite dans un appartement où il a lui-même vécu avec ses parents 40 ans plus tôt. Se retrouvant en elle, il se prend d’affection pour cette déracinée et décide de l’aider...

Ce film a la curieuse mission de nous porter dans le monde du sport, tout en enquêtant sur le passé. Le présent est centré sur cet entraîneur qui vient en Allemagne pour motiver une équipe, et la faire remonter vers les cimes de la victoire. Le passé sur lequel il revient lui fait rencontrer une femme qui vit dans l’appartement qu’il occupait.

Ces deux récits parallèles sont tous les deux portés par la bienveillance qui émane du regard de l’acteur Danny Huston, homme qui paraît véritablement bon, et en permanence prêt à œuvrer pour le bien. En découle un véritable attachement. Et cela fonctionne plutôt bien, avec son enquête sur les gens qu’il a connu et sur ce passé qu’il essaie de retrouver. Le réalisateur fait dans la sobriété, et parvient à nous intéresser.

Mais la partie concernant le sport est un peu plus problématique car elle est filmée de même manière, alors que les enjeux sont différents, et qu’il s'agit de regarder vers le futur et la victoire. Le réalisateur donne ainsi l’impression d’être coincé dans un élégant costume trois pièces qui l’empêche d’avoir la dynamique et l’enthousiasme nécessaires. En toutes circonstances, l’entraîneur semble être posé, zen. C’est parfois touchant, mais au final le personnage, comme le film, manquent un peu de vie.

Ivan ChaslotEnvoyer un message au rédacteur

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