Festival de Venise 2014 : The President, un Makhmalbaf décevant opposant démocratie et vengeance

Horizons - Orrizonti
THE PRESIDENT
de Mohsen Makhmalbaf
avec Misha Gomiashvili, Dachi Orvelashvili...

Dans un pays imaginaire, un dictateur voit son régime renversé et organise l'exil de sa famille. Seul lui-même et son petit fils étant restés sur place, il tente tant bien que mal de fuir, d'abord en voiture, escorté par un vigile et par leur chauffeur, puis en mobylette, puis à pieds. Cette échappée, le réalisateur iranien Mohsen Makhmalbaf est allé la tourner en Géorgie, évoquant ainsi de manière indirecte à la fois les problèmes de passage à la démocratie des pays arabes ayant récemment connu une révolution, et le cas iranien de la fuite du Shah.

Malheureusement, en tentant de se placer à hauteur d'enfant, le réalisateur livre un scénario un rien simpliste, qui, s'il n'évite pas de montrer une certaine violence, réduit la notion de pouvoir au commandement des lumières de la ville, et insiste lourdement sur la différence entre action des libérateur et des bourreaux (la discussion entre prisonniers blessés, la capture et le sort réservé au dictateur...). On a en tous cas connu l'auteur du remarquable « Kandahar » bien plus fin dans son discours.