Banniere_11_films_de_separation_Saint_Valentin

NEWS

Festival

Festival de Venise 2013 : un activisme écolo non sans conséquences dans Night moves

1 septembre 2013

Compétition
NIGHT MOVES
De Kelly Reichardt
Avec Jesse Eisenberg, Dakota Fanning, Peter Sarsgaard, James Le Gros...

Pas facile d'être un activiste écologique sans risquer de tuer sa propre cause. Le début du nouveau film de Kelly Reichardt pause toute la question de l'action au delà de l'alerte et de la revendication. D'emblée, au travers d'une simple scène de projection d'un film sur les conséquences de les impacts de l'activité humaine sur l'environnement, que regardent avec distance deux de ses personnages principaux, la metteur en scène de "La dernière piste" évoque l'inutilité du tout catastrophisme. S'interrogeant sur les moyens d'action a leur disposition, les protagonistes vont choisi d'aller au delà, plus conscients des risques qu'ils encourent, plutôt que de ceux qu'ils feraient courir à des tiers.

Décrivant la minutie des préparatifs d'une action d'éclat, tout en pointant l'amateurisme et le peu de discrétion de l'opération, le scénario nous immerge dans milieux altermondialistes (fermes biologiques collectives, repaire hédoniste pour femmes...). Puis il bascule dans le récit de cas de conscience, la réalisatrice se livrant a une introspection du personnage le plus jeune dans son processus de culpabilisation quasi incontrôlable. Le problème le plus évident du film est certainement l'absence d'un registre de jeu étendu de la part de Jesse Eisenberg, qui certes délaisse ici la facette prétentieuse ou condescendante de ses rôles précédents ("The social network", "Insaisissables") pour endosser une névrose grandissante, mais reste au final insuffisamment inquiétant.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur