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Festival de Venise 2012 : Betrayal, une esthétique sublime pour un drame glacé mais peu crédible

1 septembre 2012

Compétition
BETRAYAL
de Kirill Serebrennikov
avec Franziska Petri, Dejan Lilic, Albina Dzhanabaeva, Arturs Skrastins...

Une femme médecin fait un check-up à un patient. Au détour de la conversation, elle affirme que son mari a une liaison avec la femme de celui-ci. Après un moment d'incrédulité, le doute s'installe dans l'esprit de cet homme comme les autres, qui commence à percevoir le monde différemment. Cet univers de certitudes qui s'écroule tout à coup, le réalisateur le représente d'emblée comme un monde de danger, grâce à un accident, aussi soudain que percutant, un quatre quatre s'incrustant dans l'arrêt de bus que l'homme vient tout juste de quitter. De quoi être sonné.

Le scénario commence alors à entretenir le doute, qui étreint le spectateur lui aussi. S'agit-il d'une invention d'une femme frustrée ? Est-ce là la triste vérité ? Où veut en venir cette femme en obligeant cet homme à partager ce lourd secret ? Toutes les pistes sont permises et la mise en scène de Kirill Serebrennikov se met alors au diapason de l'errance glacée et des obsessions de ces deux êtres, arborant cadrages sublimes, parcourant des lieux insolites et adoptant une photographie aux couleurs froides. « Betrayal » est un film russe à tiroirs, un suspense qui joue avec la bizarrerie mais qui ne tient pas toutes ses promesses.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur