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PEPPERMINT CANDY

Un film de Lee Chang-dong

Passionnante remontée dans le temps

D’anciens camarades de classe se réunissent au bord d’une rivière, pour un petit pique-nique entre amis. Arrive Yongho, ancien élève. Monté sur le pont voisin, il marche en direction du tunnel du chemin de fer, en suivant les rails…

Présenté à la quinzaine des réalisateurs il y a bientôt deux ans, Peppermint Candy fut certainement une des plus belles surprises du festival de Cannes de l'an deux-mille. D'une apparente banale histoire de retrouvailles, le réalisateur fait peu à peu une captivante biographie d'un homme pris dans son histoire et par l'histoire de son pays, la Corée du Sud.

En fait, le film commence là où l'histoire de cet homme visiblement torturé, se termine. L'atout du film réside dans sa construction, entièrement à contre-temps. On remonte peu à peu dans la vie d'un homme, découvrant les évènements décousus qui ont mené à sa fin tragique. Tout s'emboîte magnifiquement.

Aujourd'hui, à la vision de ce film, on penserait immédiatement à l'excellent Memento de Christopher Nolan, pour cette construction à l'envers. Si ce n'est que le film existait bien avant. A la force de l'histoire s'ajoutent de magnifiques images, l'intervalle entre chaque scène étant marqué par un ralenti déroulé à l'envers. Le train du destin recule sur ses rails, croisant quelques personnages à vélo ou à pieds jusqu'à ce que se nouent le futur de cet homme auquel on ne peut que s'attacher…

A ne surtout pas manquer.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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