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ZEBRAMAN 2, ATTACK ON ZEBRA CITY

Entre gris clair et gris foncé

Nous sommes en 2025 et Tokyo est devenu "Zebra city". A la tête de cette cité, une reine : « Zebra ». Tout n’est plus que noirceur et violence perpétrée par une armée qui dirige la ville par la force. Shinichi Ichikawa, jusque là dans un coma profond pour des raisons encore inconnues, se réveille alors, sans souvenir de sa propre histoire. Mais petit à petit, il va redevenir presque instinctivement le zèbre-héros de son passé...

Un deuxième volet est un volet toujours moins bien huilé me dit-on. Il existe des exemples à la pelle : « Matrix reloaded », « Starship Troopers II », « Beethoven II », etc. Et à mon grand regret de ne pouvoir contredire mes détracteurs, « Zebraman 2 » n’échappe pas à la règle. Sur ce coup là, Takashi Miike n’est pas Paul Greengrass, pas plus que Zebraman est Jason Bourne.

Clairement ici, les moyens sont réévalués à la hausse, les décors sont plus gros, plus larges, sans que cela n’ai servi à grand chose : des longueurs, des dialogues que je qualifierais de «Bla bla » et peu d’action et de réaction. Jusqu’au bout, on attend l’explosion finale, sans jamais vraiment la voir émerger. « Zebraman 2 » est une version plus mâture (à tort ?) que son vieux frère, mais l’esprit du zèbre se perd petit à petit, tout comme le comique de situation en moins malheureusement. L’évolution d’un scénario déjà plus élaboré (à tort ?) explique peut-être le manque d’espace pour l’auto-dérision et le charme d’un héros raté.

Si Takashi Miike compte sur un « Zebraman 3 », il a intérêt à s’inspirer d'exemples réussis comme la trilogie de Brett Ratner (« Rush Hour » 1, 2, 3) qui a su conserver une recette – certes pas très intellectuelle – qui marche tout au long de ces long-métrages. Le deux perd de l’esprit du 1, car il fait peut-être preuve de trop de sérieux et nous laisse sur notre faim. Pourtant l'on reste partagé, tant l’originalité de Takashi Miike et l’audace dont il fait preuve, avec sa part de risque, séduisent et laissent un brin contemplatif. Mais on s’habituera facilement à mieux.

Jean-Philippe MartinEnvoyer un message au rédacteur

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