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BE BAD!

Un film de Miguel Arteta

La jeunesse dans tous ses états

De nature réservée, Nick courbe le dos au destin et ce sont lors de vacances forcées avec ses parents que son histoire va peu à peu se métamorphoser. Sheeny en est la cause, jeune adolescente énigmatique et pleine d’énergie, elle habite la caravane voisine des parents de Nick. Une relation amoureuse va naître entre deux personnalités qui s’opposent mais sera très vite rongée par la distance et leurs parents respectifs qui ne veulent pas de cette relation…

Michael Cera (« Juno », « Supergrave ») nous revient, comme toujours, dans un rôle de coincé. Même si l'on aimerait le voir dans d'autres types de jeu, avouons-le, cela lui va si bien que l'on aurait tort de bouder son plaisir. Surtout dans ce film, car Miguel Arteta lui donne une occasion en or de montrer ce dont il est capable dans des rôles plus charismatiques. Son personnage, Nick, jeune lycéen à l'adolescence torturée qui aborde son existence avec un flegme et une platitude hallucinants, se voit atteint de schizophrénie lorsqu'il fait la rencontre de Sheeny, une petite ingénue interprétée par Portia Doubleday. Dès lors, Nick va se voir harcelé par François, une sorte d'alter-égo version "French playboy".

A partir de là, c'est une franche rigolade qui s'enclenche et fait plaisir à voir. Le film est léger et les situations toujours cocasses. Parfois, elles le sont même un peu trop pour remporter l'adhésion (comme l'épisode de la voiture et des marins). A contrario, d'autres gags font carrément mouche et délivrent des petits instants de fous rires compulsifs (la voiture et la falaise), tellement le comique situation mis en place par Arteta joue brillamment avec nos attentes.

En plus du burlesque, ce sont évidement les acteurs qui nous font décrocher des éclats de rires. Outre Michael Cera, toujours aussi irrésistible, on retrouvera ici de grosses pointures telles que Ray Liotta ou Steve Buscemi (décidément cantonné aux petits rôles) pour de sympathiques performances. En somme, "Youth in Revolt" est une histoire d'amour d'adolescents à la sauce Farrelly. C'est souvent burlesque, ça frise parfois l'indigeste, mais le film se rattrape suffisamment pour rester sympathique et amusant.

Alexandre RomanazziEnvoyer un message au rédacteur

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