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Un film de Amos Gitai

Sujet en or pour film clinique

Une survivante de la SHOA n'a jamais voulu raconté ses années les plus sombre à ses enfants. Et ceci commence à perturber son fils...

Amos Gitai est venu à Berlin présenter sa version d'un roman autobiographique de Jérôme Clément, qui risque d'être diffusée directement à la télévision. Extrêmement froid, son film l'est évidemment, à l'image de l'apparente attitude de cette vieille dame (Jeanne Moreau) qui a décidé de ne rien raconter à ses enfants (Hippolyte Girardot et Dominique Blanc), de son passé durant la guerre. Le prétexte de l'enquête à partir de bribes de courriers et de photos, que mène le fils, intrigue au départ comme pouvait le faire les démarches de Despleschin dans « L'aimée ». Sauf qu'ici le dialogue manque.

Alors, le metteur en scène israélien, capable du meilleur (« Kadosh », « Free zone ») comme du pire (« Kippour », « Désengagemen »), entrecoupe le récit de flashs-back, qui mêlent d'idylliques scènes de bonheur teinté de craintes et quelques plans cadrés serré, comme des bouts de souvenirs restés gravés dans la mémoire de par leur tension inhérente. Mais le peu d'inventivité de la mise en scène pour les scènes du présent font que malgré l'implication d'un casting impeccable (à l'exception de la prestation épouvantable de l'interprète du maire), on se désintéresse peu à peu des états d'âmes des personnages, à force de platitude du récit. Et cela ce n'était pas vraiment le but.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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