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LE FILS DU MASK

Un film de Lawrence Guterman

La suite est-elle toujours nécessaire ?

Le créateur du Mask revient sur terre récupérer son invention et malheureusement pour lui les quelques exemplaires qu’ils trouvent ne sont que des pâles copies. Pendant ce temps, un dessinateur rêveur et timide se retrouve en possession de l’objet, et, au cours de la nuit où il s’en sert, donne a sa petite amie ce dont elle rêvait depuis longtemps : Un bébé ! Mais quel bébé. Cela va poser beaucoup de problèmes d’autant que le chien de la famille, jaloux, va utiliser le mask pour éliminer le nouveau venu dans la maison. Mais le bébé saura se défendre face à l’animal, et au créateur, le terrible Loki, et aura encore le temps de rendre son père dingue…

Ils ont osé et ils l’ont fait. Une suite à The Mask, le film qui a en parti lancé la carrière de Jim Carrey. Et bien une dizaine d’années plus tard, la suite sort sur les écrans, sans l’homme caoutchouc dans le rôle titre. Donc les producteurs le remplacent par un gars avec une bonne bouille et le tour est joué. Ah non, on oublie le scénario : vu que les exploits ont déjà été montrés, on va faire du Tex avery sans la qualité mais ce n’est pas grave. Donc on rajoute un Bébé aux pouvoirs surhumains, un chien teigneux comme sylvestre le chat poursuivant titi et hop le tour est joué. Et pour finir on choisit un acteur cabotinant et grimaçant pour faire le méchant.

Les effets spéciaux n’étonnant plus personne, les producteurs, car c’est un film de producteurs et pas de scénariste, tentent de jouer sur la carte des situations comiques pour attirer le spectateur. Et on s’aperçoit vite que Jim Carrey manque beaucoup, car ses remplaçants font pâle figure derrière le masque vert. Ils cabotinent sans avoir le quart du talent de leur prédécesseur, et jamais ils ne parviennent à faire frétiller nos zygomatiques. Seule une scène laisse espérer de grandes idées, inspirée des délires de Chuck Jones et autre Tex Avery, elle ne reste malheureusement qu’à l’état d’embryon.

En fin de compte un mauvais film, qui ne repose ni sur les effets spéciaux, ni sur le scénario, ni sur les comédiens. Le seul exploit est de faire passer le navet pour vert !

Guillaume BannierEnvoyer un message au rédacteur

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