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ACACIA

Un film de Park Ki-hyung

Infanticide

Un couple coréen décide d’adopter un enfant. Découvrant sur un mur de l’orphelinat, une série de dessins intrigants, la femme voit son œil attiré par un croquis ressemblant étrangement au « cri » de Munch. Son choix se porte alors sur l’enfant qui a commis cette œuvre…

Du récit de ce film coréen, on ne retiendra que l'aspect hystérique de la deuxième partie du film, et l'agacement qu'il provoque. Ainsi, la confusion de l'histoire, les fausses pistes multiples, l'obscurité du message et le dénouement interminable ne permettent pas au spectateur d'apprécier l'esthétique pourtant très travaillée de ce film bancal.

L'enfant, particulièrement attaché au fameux Acacia, qu'il semble prendre pour sa mère, a du mal à se sentir part de la famille qui l'a adopté. L'attitude du père est des plus ambiguë, celle de la mère joue sur la rivalité et l'autorité. L'Acacia change de couleur, fleurit, dégouline de sang au grès symboliques des humeurs des personnages. La petite fille apparue d'on ne sait où, gravite autour de tout cela, possédant certainement les clés de cette histoire sans fin.

Pas de quoi s'extasier sur ce suspens surfait, qui, sur la fin, multiplie les visions de réalités différentes ou relatives, ainsi que les points de vue, exténuant les neurones des spectateurs par des redites incessantes. Les influences de Ring continuent à se faire sentir, et l'on finit par ne plus rien comprendre. Heureusement la musique lancinante est là pour coiffer cet objet venu d'Asie, qu'on oubliera vite.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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