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FESTIVAL LUMIERE 2014 : Bertrand Tavernier partage ses perles du cinéma français tandis que la saga Musashi Miyamoto prend fin

17 octobre 2014

Cette journée du 16 octobre peut être placée sous le signe de la tranquillité. Le festival Lumière suit son cours dans les salles du Grand Lyon et, jusqu'à présent, tout se passe à merveille, les séances s'enchaînant à un rythme soutenu mais appréciable pour les festivaliers plus engagés. Les personnalités sont toujours sur place pour présenter certains films. Par exemple, ce jeudi, Bertrand Tavernier a pu dire quelques mots avant de présenter une nouvelle fois "La Traversée de Paris", film qu'il a d'ailleurs lui-même sélectionné pour faire partie de son cycle Sur quelques films français. Ce cycle lui permet chaque année de présenter quelques perles du 7e art tricolore, parmi lesquelles "Le Diable Souffle" d'Edmond T. Gréville, une production d'un réalisateur très peu connu du grand public et pourtant cher à son cœur (projeté mercredi). Le cinéaste/président du festival proposait d'ailleurs au marché du DVD dans le village Lumière un autre film de cet artiste : "Tant qu'il y aura des Femmes".

Au CNP Terreaux était présentée dans l'après-midi la suite et fin de la saga dédiée à Musashi Miyamoto du cinéaste japonais Tomu Uchida. Les spectateurs ont pu ainsi voir les cinquième et sixième épisodes de cette épopée cinématographique se basant sur la vie du plus grand des héros nippons. Ces films à l'esthétique et à la réalisation impeccables sont prenants du début à la fin. Même l'avant-dernier opus, pourtant plus calme, captive l'attention du spectateur qui s'est pris d'affection pour le samouraï tout au long du périple, de ses jeunes années à sa consécration. Le sixième film "Sword of Death" est quant à lui particulier. Il se place comme une aventure parallèle et une fin plus ouverte voulue par le réalisateur, qui avait entre temps changé de studio, passant de la Toei à la Toho (les deux grands studios japonais). Cette série de films s'inscrit dans le genre de celles dont on aurait envie de voir tous les opus les uns à la suite des autres. En effet, le suspense et la tension sont telles que la fin de projection des premiers épisodes mercredi a été vécue comme une véritable frustration, pour un public qui du attendre ce jeudi pour voir la fin des aventures de Musashi...

Pour finir la journée, le cinéma Le Zola projetait "Tchao Pantin" de Claude Berri, dans le cadre de l'hommage à l'acteur Coluche. Malheureusement pour les spectateurs présents, les deux fils du comique, Marius et Romain Colucci, annoncés pour l'occasion, n'ont finalement pas pu être présents pour introduire le film qui consacra leur père. Car c'est grâce à ce long-métrage que Coluche pu obtenir, en 1984, le César du meilleur acteur, consacrant ainsi une bonne fois pour toute son talent devant une caméra de cinéma. Ce film, à la noirceur appuyée par les compositions originales de Charlélie Couture, résonne de nos jours étrangement. En effet, maintenant que la part sombre de Coluche est connue du grand public, on comprend beaucoup de choses en voyant ces images d'un homme triste et "déjà mort"...

Quentin Chirol Envoyer un message au rédacteur