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Festival du Film d'animation - Annecy 2016 : Jour 4 - du documentaire "25 April" au film de zombies "Seoul station", le mélange des genres est à l'honneur
Pour cette quatrième journée du festival, c'est le mélange des genres qui aura prévalu, du documentaire au film de zombies, en passant par l'adaptation de série télé, ou la grosse machine Hollywoodienne. Si on vous reparlera de « Comme des bêtes », événement immanquable de ce jeudi, dans une prochaine news, voici un aperçu quelques bizarreries du jour.
Avec « 25 april », la documentariste Leanne Pooley a fait appel à Flux Animation Studio pour mettre en images son nouveau projet évoquant l'un événements marquant de l'Histoire de la Nouvelle Zélande situé durant la Grande Guerre. Le 25 avril 1915 est en fait le premier jour de la bataille de Galipolli dans les Dardanelles en Turquie, qui durant des mois et mena au retrait des troupes de l'empire britannique en plein hiver.
Si l'intention est indéniablement bonne, on s'étonne que les lettres de divers soldats et infirmière, qui ont été retrouvées, donnent d'un côté lieu à des faux entretiens face caméra, et de l'autre à des flopées de belles images, représentant pourtant tant d'horreur. Le documentaire a souvent du mal à ses sortir d'une forme convenue et si ce film a des aspects pédagogiques certains, il ne révolutionne pas le genre, s'éloignant sur la forme d'un « Valse avec Bachir » auquel on aurait pu penser qu'il s'apparenterait.
Plus anecdotique, hors compétition, « Regular show : the movie » est une adaptation en un long métrage d'à peine plus d'une heure, de la série télévisée de Cartoon Network (2 saisons depuis 2010), créée par J. G. Quintel. Autour de personnages improbables tels un raton laveur pilote de chasse, un geai bleu, une machine à bonbon, ou un drôle de petit fantôme, se développe une improbable histoire faisant référence à « Star Wars » ou autre film en « nado » (il est question ici de « Timenado »!) aussi improbable que ponctuellement amusante. Le seul intérêt, derrière une animation 2D plutôt basique sera certainement la mise en perspective de 3 époques, et la découverte de personnages baignés dans un humour régressif et absurde.
Enfin, l'entrée coréenne de la compétition, sans surprendre dans ses tenants et aboutissants, puisqu'il s'agit d'une trame de film de zombie classique (découverte, fuite, répression, propagation...), aura tenu ses promesses en terme de suspense. Dans une animation traditionnelle qui manque un tout petit peu de fluidité dans les scènes de foule ou de poursuite, nous avons eu droit à quelques morceaux de bravoures propres à susciter des palpitations. Efficace, « Seoul Station » dispose d'un fond sur l'individualisme et la place des SDF dans la société, et bénéficie d'une surprise finale qu'on ne voit clairement pas venir. À découvrir.