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Festival de Venise 2019 : "Seberg", beau rôle mais film tiède pour Kristen Stewart

2 septembre 2019
Festival de Venise 2019 impression Seberg
© Droits réservés (fourni par la Biennale de Venise)

Hors compétition
SEBERG
de Benedict Andrews
avec Kristen Stewart, Jack O’Connell, Anthony Mackie, Vince Vaughn...

Le film s’ouvre sur la scène du bûcher de "Sainte Jeanne" d’Otto Preminger, lors du tournage duquel l’actrice américaine Jean Seberg fut blessée. Actrice iconique de la Nouvelle Vague (elle fut notamment l’héroïne de "À bout de souffle" de Godard), disparue à l’âge de 40 ans, Jean Seberg était surtout connue en France mais commençait à percer aux USA lorsqu’elle fut prise dans une tempête médiathèque focalisée sur sa relation avec Hakim Jamal, l’un des leaders des Black Panthers. C’est à cette relation et à l’enquête du FBI dirigée à son encontre que le scénario de "Seberg" s’intéresse.

Dans ce thriller ouaté, que l’on aurait souhaité plus nerveux, Kristen Stewart étincelle de mille feux. À la fois entêtée, volontaire, réservée, fragile, elle fait vivre toutes les facettes d’une femme assiégée jusqu’à la paranoïa. Tentant d’équilibrer le récit en incarnant l’agence d’État au travers d’une jeune recrue amenée à douter des méthodes employées, Benedict Andrews ne fait que conforter le côté soft de l’ensemble, dont ne ressortent que quelques éclairs (un pétage de plombs dans un appart parisien...) et moments d’émotion (une conférence de presse déchirante...), tout en minimisant l’un des sujets centraux du film : la lutte pour les droits civiques des afro-américains, qui reste ici une trop légère toile de fond.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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