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Festival de Venise 2019 : « Ema », personnage fascinant et détestable du nouveau Pablo Larraín

3 septembre 2019
Festival de Venise 2019 impression Ema image
© Pablo Larraín, fourni par la Biennale de Venise

Compétition
EMA
de Pablo Larraín
avec Mariana Di Girolamo, Gael García Bernal, Santiago Cabrera, Mariana Loyola, Catalina Saavedra, Giannina Fruttero...

Habitué des films politiques (sa trilogie sur la dictature chilienne, composée de "Tony Manero", "Santiago 73 Post Mortem" et "El Club" est aussi dérangeante que fascinante), Pablo Larraín est revenu en compétition deux ans après "Jackie" pour une histoire beaucoup plus intime. Mettant en scène une jeune danseuse mariée avec un chorégraphe de renom, hantée par le fait d’avoir rendu leur enfant aux services sociaux après un acte violent commis par celui-ci, "Ema", du nom de celle-ci, est un film sans concession, aux dialogues souvent empreints de cruauté, et à la forme originale.

Si du chaos initial, livrant des bribes de la situation initiale, au beau milieu d’extraits du spectacle phare de la troupe, on passe progressivement à une mise en scène plus classique, le film a cependant du mal à communiquer le sentiment de culpabilité du couple central. Heureusement, le discours qui se dégage, sur la famille dysfonctionnelle et l’explosion de son modèle classique, interrogera forcément. Mais le personnage central, détestable de bout en bout, ne parviendra pas réellement à créer une empathie, pourtant nécessaire à ce que l’émotion l’emporte. Quant à la cruauté générale des échanges au sein du couple, même si elle délivre quelques vérités, n’arrange pas les choses.

Voir la bande annonce de « Ema »:

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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