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Festival de Venise 2019 : "Blanc sur blanc", sombre et fascinante esquisse de la colonisation argentine

5 septembre 2019
Festival de Venise 2019 impression Blanc su blanc image
© Founie la Biennale de Venise

Horizons - Orizzonti
BLANC SUR BLANC
(Blanco en blanco)
de Theo Court
avec Alfredo Castro, Lars Rudolph, Lola Rubio, Esther Vega, Alejandro Goic, Ignacio Ceruti...

Dans les contrées sauvages de la Terre de feu arrive Pedro, un photographe d’une cinquantaine d’années, sensé réaliser une photographie de la (très) jeune fiancée d’un grand propriétaire, Monsieur Porter, puis de leurs noces. Mais le temps passe, et la date des noces n’est toujours pas fixée. "Blanco en Blanco" suit donc les traces de ce photographe, observateur d’un monde en plein devenir, installant l’homme blanc comme dominateur, des terres, de la femme, comme des indigènes locaux, tour à tour enfermés, exhibés, pourchassés. Plaçant le spectateur en témoin, la caméra de Theo Court donne à percevoir l’isolement, le temps qui passe, et l’effacement progressif de la bonne volonté de cet homme effacé.

Évoquant la disparition de la race autochtone, ou la peinture d’un héroïsme de pacotille, le film fait flotter une inquiétude globale, renforcée par quelques moments d’une violence sauvage et l’utilisation récurrente d’une pénombre où se produisent les pires méfaits. L’enfermement progressif du cadre alors que l’on cloue des planches sur une fenêtre, l’effacement de l’appareil photo dans la brume, offrent de belles paraboles sur une soumission progressive à ceux qui sont persuadés de « fonder une patrie ».

Voir la bande annonce de « Blanc sur blanc » (vo sous-titrée anglais) :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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