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Festival de Venise 2019 : "About Endlessness", une série de tableaux qui manque cruellement de liant

4 septembre 2019
Festival de Venise 2019 impression About Endlessness image
© Droits réservés, fournie par la Biennale de Venise

Compétition
ABOUT ENDLESSNESS
(Om det oändliga)
de Roy Andersson
avec Jan-Eje Ferling, Martin Serner, Bengt Bergius, Tatiana Delaunay, Anders Hellström, Thore Flygel...

Lion d’or en 2014 avec le captivant "Un pigeon perché sur une branche réfléchissait à l’existence" s’ouvre sur la vision d’un homme et une femme serrés l’un contre l’autre et flottant dans les airs. On les retrouvera d’ailleurs plus tard, dans la même position, évoluant au dessus d’une ville en ruines (Cologne). Ceux-ci font partie des très rares personnages récurrents du film, avec un prêtre ayant perdu la foi et un homme solitaire. Et si le thème de la guerre est omniprésent au travers des différents tableaux, on peut aussi y voir plein d’autres sujets, de l’opulence assumée à l’indifférence aux autres, en passant par le manque de sens de l’existence.

Composé comme tous ses films, de cadres minutieusement construits, permettant de focaliser l’attention sur des détails ou actions parfois minimes, le film possède comme les précédents ("Chansons du deuxième étage", "Nous les vivants"), un traitement des décors et costumes dans des couleurs éteintes, conférant à l’ensemble un aspect quelque peu hors du temps. Cependant le manque de liant entre les différentes saynètes, n’aide pas à la clarté de l’ensemble, dont la durée relativement courte (76 minutes) paraît peu justifiée au regard de l’enjeu (décrire ce qui fait l’humanité), laissant ainsi au spectateur un sentiment d’inachevé.

Voir la bande annonce de « About Endlessness » (vo sous titrée anglais) :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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