Festival de Venise 2018 : "Manta Ray", poétique évocation thaïlandaise de la séparation et de la spoliation

Horizons - Orrizonti
MANTA RAY
(Kraben Rahu)
de Phuttiphong Aroonpheng
avec Wanlop Rungkamjad, Aphisit Hama, Rasmee Wayrana...

"Manta Ray" est un film thaïlandais où l'ambiance et la parabole priment sur la narration. Un jeune homme teint en blond découvre un homme blessé dans la mangrove. Le recueillant, il le soigne, lui parle, l’emmène un peu partout, alors que ce dernier ne prononce pas une parole. Parabole de la spoliation d'une vie, la douleur du deuil amoureux, le film convoque les esprits et une nature magique dans un récit volontairement abstrait.

L'esthétique adoptée invite à l'immersion dans un monde et une forêt où les couleurs néons créent d'étranges et beaux phénomènes. Récompensé par le Prix du meilleur film dans la section Orrizonti, le film séduit par sa poésie, une dramaturgie éclatée et une cohérence esthétique tenue de bout en bout, alliant mystère et fascination.

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