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Festival de Venise 2017 : "Sweet country" western australien, témoignage de l’esclavage des aborigènes

8 septembre 2017

Compétition
SWEET COUNTRY
de Warwick Thornton
avec Sam Neill, Bryan Brown, Hamilton Morris, Thomas M. Wright...

C'est avec une lenteur assumée que le film australien "Sweet country" aura clos le cycle des très nombreux films anglophones en compétition. Présentant rapidement les trois domaines sur lesquels va se nouer un drame, le film introduit ainsi chacun des propriétaires et de ses serviteurs, aborigènes pour la plupart méprisés autant qu'ils sont exploités. L'un des propriétaires, ancien soldat fraîchement installé et visiblement imbibé du matin au soir, va abuser de son pouvoir et entraîner la fuite de deux d'entre eux, poursuivis alors par un sergent en charge du maintien de l'ordre.

Aussi âpre que signifiant, "Sweet country" (titre des plus ironiques) décrit l'exploitation et l'esclavage dans un pays naissant, où la justice est toute relative pour ceux qui ne sont pas blancs. Amenant nombre de scènes grâce à des inserts silencieux suggérant un événement ou un souvenir passé, Warwick Thornton (caméra d’or à Cannes en 2009 pour " Samson et Delilah") illustre un commentaire ou une pensée, tout en créant une certaine inquiétude. Un film esthétiquement très réussi qui dénonce avec efficacité toute forme d'esclavage.

Voir la bande annonce de « Sweet country » :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur