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Festival de Sarlat 2021 : Jour 5 - "Compagnons", "Les meilleures" et "En attendant Bojangles"

21 novembre 2021
Festival Sarlat 2021 Jour 5 Compagnons
© Stéphanie Branchu - Wild Bunch Distribution

Dernier jour de cette belle édition du Festival de Sarlat, qui aura rempli pleinement son contrat malgré l’absence de réelles têtes d’affiches (hormis Lyes Salem et Mélanie Thierry), les stars reconnues ayant ici laissé la place à la génération montante avec la formidable Anamaria Vartolomei dans "L’Evénement", Lucie Charles-Alfred dans "Placés", Rabah Naït Oufella dans "Arthur Rambo", ou encore Najaa Bensaid actrice principale de "Compagnons".

Un beau point final avec "Compagnons"

La bonne surprise de cette fin de festival sera donc venue du film de clôture. Agnès Jaoui et Pio Marmai y interprètent deux mentors d’une jeune fille en réinsertion, auxquels les compagnons du devoir donnent une chance dans l’apprentissage d’un métier manuel. Interprétée avec fougue et tension par la formidable Najaa Bensaid, ce personnage est à la fois irritant et attachant, pris en étau entre le rude monde d’où elle vient et ces perspectives soudaines qui s’offrent à elle. Animée d’un irrésistible esprit de débrouille, elle se heurte non seulement à la discipline qui lui est imposée mais aussi aux problèmes des adultes, dans un film sur lequel souffle un vent de bienveillance qui ne tombe jamais dans la facilité.

Émois féminins en banlieue dans "Les meilleures"

En choisissant de traiter l’attirance entre deux jeune filles dans une cité de banlieue, Marion Desseigne-Ravel vient soulever un tabou, qui vient heurter des questions de transmission, de religion, mais surtout de codes sociaux liés à ce milieu si particulier. Évoquant forcément le "Bande de filles" de Celine Sciamma, le film se place tout de même un cran en dessous, n’hésitant certes pas à montrer les choses ou à prendre quelques chemins de traverse sur la fin, mais disposant cependant d’un scénario où les situations semblent par moments se dénouer un peu trop facilement.

Le très décevant "En attendant Bojangles"

Comédie ayant déjà fait l’objet de nombreuses avant premières en septembre dernier, "En attendant Bojangles" est tiré du roman d'Olivier Bourdeaut, mais ne parvient jamais à en distiller la fantaisie, et encore moins à traduire réellement la progression du personnage féminin vers la folie. On veut pourtant, lors de la scène d’ouverture, au sein d'une réception ensoleillée durant laquelle Romain Duris s’invente de multiples métiers comme nationalités, croire en la magie de la rencontre entre Romain Duris et Virginie Efira, leur tentation de l’élan permanent, et leur désir de transmission de l’imagination (bien plus motivante que la réalité) à la génération suivante. Mais passée cette scène, quasiment rien ne fonctionne, les comédiens semblent en roue libre, perdus dans une mise en scène désespérément illustrative. Une histoire pareille aurait sans doute méritée la fantaisie d’un Jean Pierre Jeunet, ou d’un Michel Gondey. On en est très très loin.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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