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Festival
Festival de Gerardmer 2022 : "Post Mortem", éprouvante histoire de fantômes hongrois
Compétition
POST MORTEM
de Péter Bergendy
avec Viktor Klem, Fruzsina Hais, Judit Schell, Andrea Ladányi, Zsolt Anger, Gábor Reviczky...
Notre première impression sur le film :
Étrangement, le deuxième film de la compétition du festival de Gérardmer commence un peu comme le premier, par des combats en pleine Première guerre mondiale, des explosions de mines ou d’obus projetant des hommes dans les airs, dont celui qui sera le héros de ce conte macabre : Tomas, un allemand qui passera pour mort avant d’être sorti d’une fosse commune. Devenu six mois plus tard photographe, celui-ci vend ses services de village en village en Hongrie pour photographier les défunts, victimes pour la plupart du froid ou de la grippe espagnole, dans des mises en scène simples mais qui glacent quelque peu le sang.
Dans un belle photographie aux coloris ternes, Péter Bergendy met en scène une histoire dans laquelle les fantômes des disparus harcèlent les vivants, son héros s’alliant avec une petite fille curieuse dont la tante en fauteuil roulant pourrait bien jouer un rôle important dans le récit. Les effets sont franchement réussis, introduisant un peu de mystère par les jeux entre présences invisibles, ombres mouvantes et silhouettes noirâtres à moitiés transparentes. Exploitant le moindre bruit, la volonté est avant tout de faire peur, en gardant secrètes presque jusqu’au bout les motivations des créatures dont on ignore les intentions ni vers qui elles sont dirigées réellement. Reste que la fin, formellement très efficace, est tout de même un rien obscure.
