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Festival

Festival de Gérardmer 2012 : Jour 4 – Décevante épouvante et délirantes comédies

29 janvier 2012

Samedi 28 janvier 2012

THE CAT
(compétition)
Vilain matou !

Pas de Fantastic’art sans son film de fantômes asiatiques. Et autant dire que la lassitude commence à pointer le bout de son museau. Difficile d’être original dans un genre surexploité depuis bientôt vingt ans. Et ce n’est pas « Chat » qui fera la différence ! Sur une intrigue empruntant sans vergogne aux classiques du genre, « Ring » et « Dark Water » en tête, le film déroule sans sourciller son lot de clichés, apparitions fantomatiques et manifestations surnaturelles éculées, brodant son final sur une énième variation de possession et de vengeance. Reste l’incroyable casting félin, aussi mignon qu’expressif !

THE MOTH DIARIES
(compétition)
Miss Vampire au pensionnat

On aurait pu attendre de Mary Harron, réalisatrice du sulfureux « American Psycho », qu’elle investisse le genre du film de vampires pour adolescent(e)s avec un esprit cynique et une certaine dose de cruauté. Las, mise à part une belle scène de pluie de sang, et une photographie gothique parfois magnifique, « The Moth Diaries » ne raconte en fait absolument rien de véritablement fantastique, n’utilisant les codes du cinéma vampirique que pour métaphoriser le passage (forcément) douloureux à l’âge adulte. Bref, s’il peut faire illusion auprès de son vrai public, le film de Harron n’avait finalement rien à faire en compétition à Gérardmer.

Lire la critique de « The moth diaries » par Olivier Bachelard

CHRONICLE
(hors compétition)
Pouvoirs et devoirs

Si nous devions du jour au lendemain posséder des superpouvoirs (ici, la télékinésie), que ferions nous ? Comment notre vie changerait elle ? C’est à ces questions que tentent de répondre « Chronicle ». Adoptant le point de vue – au départ – d’un adolescent filmant ses moindres faits et gestes, le film propose une mise en scène audacieuse et innovante dans ce que l’on appelle le found footage. La progression émotionnelle des personnages est parfaitement dosée jusqu’à un climax rappelant « Akira ». Cool !

PERFECT SENSE
(hors compétition)
Histoire sensible

Après « The Day » et « Hell », la fin du monde continue d’inspirer les cinéastes. Sur un mode intimiste, le cinquième film de l’écossais David MacKenzie nous raconte comment l’humanité, en proie à un mystérieux mal, perd progressivement l’usage de ses cinq sens. Mais loin du spectaculaire et du pathos qu’un cinéaste hollywoodien aurait su appliquer à un tel pitch, MacKenzie préfère la sobriété et l’émotion, s’attardant sur une histoire d’amour mise à mal par les événements. Porté par un couple d’acteurs dont l’alchimie procure de réels frissons, « Perfect Sense » touche au cœur.

TUCKER & DALE FIGHTENT LE MAL
(nuit fantastique)
La revanche des bouseux

Petite pépite de comédie horrifique ayant acquise une très bonne réputation dès ses multiples diffusions lors de précédents festivals (Hallucinations collectives à Lyon notamment), le film d’Eli Craig est un parfait exemple d’équilibre en matière de gore et d'humour. Efficace et intelligent dans ses références ainsi que dans le traitement de ses personnages, « Tucker & Dale » est le buzz à ne pas louper.

Lire la critique de « Tucker et Dale fightent le mal » par François Rey

NEW KIDS TURBO
(nuit fantastique)
Le désordre et la morale

Énorme succès aux Pays-Bas, tiré de leur propre show télévisé, « New Kids Turbo » est une succession de gags les plus drôles les uns que les autres. Absolument irrévérencieux et n’épargnant personne, sans limites morales, le film trace les aventures de cinq losers décidant de ne plus rien payer après avoir perdu leurs emplois. LA meilleure comédie débilo-sans limites depuis… jamais ! Affreux, sale et méchant !!!

François Rey Envoyer un message au rédacteur