NEWSFestival
Festival de Cannes 2025 : Jennifer Lawrence, mère en ébullition dans le décevant "Die My Love"
Compétition
DIE MY LOVE
de Lynne Ramsay
avec Jennifer Lawrence, Robert Pattinson, Lakeith Stanfield,Sissy Spacek, Nick Nolte, Gabrielle Rose...
Notre premier avis sur le film "Die My Love" :
C’est le duo ultra glamour Jennifer Lawrence / Robert Pattinson que l’on a retrouvé hier soir à 22 heures sur les marches, avant de découvrir deux visages totalement opposés au travers de leurs personnages dans le film. Après "If I Had Legs I’d Kick You", qui a valu à Rose Byrne le prix du meilleur premier rôle au dernier Festival de Berlin, "Die My Love" de Lynne Ramsay (réalisatrice britannique de "We Need to Talk About Kevin") est une nouvelle histoire de dépression post-partum, qui joue la carte des sensations, afin de transmettre au spectateur le malaise de la mère. Car Grace, habituée à l’intensité d’une relation passionnelle, se retrouve bien désœuvrée dans le maison achetée par le couple en lisière de forêt, une fois son compagnon débordé et souvent en déplacements.
Centré sur ce personnage de mère, aux instincts animaux et à la libido retrouvée, "Die My Love" est aussi l’histoire des soubresauts d’un couple sur le déclin, épuisé par le fait d’être parent, la présence du bébé transformant le conte en cauchemar dont on souhaite s’évader. Si la composition est par moment troublante, dans la manière d’évoquer les souvenirs d’un beau père complice (Nick Nolte) et une belle mère qui tente d’être à l’écoute (formidable Sissy Spacek - "Missing"), l'ensemble ne convainc pas totalement. Avec un travail sur le son des plus impressionnants, saturant notre environnement entre cris du bébé, aboiement ou pleurs du chien, mystérieux passages nocturnes de motos, le film fascine par certaines symboliques (l’embrasement de la forêt) comme il paraît lourdaud avec d’autres (l’étalon noir). Reste la possibilité d’un prix d’interprétation pour Jennifer Lawrence, si l’on oublie quelque peu ici sa prestation dans "Mother !" d’Aronofsky.
