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Festival de Cannes 2023 : retour aux sources avec "Indiana Jones et le Cadran de la destinée"
Hors Compétition
INDIANA JONES ET LE CADRAN DE LA DESTINÉE
(Indiana Jones and the Dial of Destiny)
de James Mangold
avec Harrison Ford, Phoebe Waller-Bridge, Mads Mikkelsen, Ethann Isidore, Boyd Holbrook, Antonio Banderas, John Rhys-Davies, Toby Jones, Colonel Weber, Thomas Kretschmann...
Notre première impression sur le film :
L’une des séances les plus courues de cette 76e édition fut celle du dernier "Indiana Jones", cinquième opus de la saga. Doté uniquement de deux projections, l’une en présence d’Harrison Ford pour un hommage qui lui est rendu, l’autre matinale dans le Grand Théâtre Lumière, toutes deux furent pleines à craquer. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’acteur ose se mettre à nu, affichant clairement son âge une fois l’introduction passée, puisqu’il est réveillé, torse nu, par la musique des jeunes voisins du dessus. En quelques minutes, sa situation de personne âgée est posée : fatigué, râleur face au bruit, habitant seul et en cours de divorce. Un état de fait qui marquera de son empreinte tout le reste du métrage, pourtant doté de multiples scènes d’actions.
Avec une introduction palpitante, où les personnages sont rajeunis numériquement puisqu’elle se déroule à la fin de la Seconde Guerre mondiale, convoquant presque tous les codes du film d’aventurier et de cette saga en particulier (archéologie, artefacts aux pouvoirs incommensurables, bombardements, tortures, poursuites en voiture ou moto, duel dans ou sur le toit d'un train...), le spectateur se retrouve donc plongé dans un milieu familier où la surenchère est de mise. Moins abracadabrant que le précédent ("Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal", déjà passé par Cannes), le scénario invite bien entendu des mécanismes spectaculaires et des lieux secrets dans des sites pas moins symboliques (Alexandrie, une grotte en Sicile...) mais n’évite pas quelques absurdités sur la fin (la soudaine capacité d’un jeune homme à piloter un avion...). Reste que le duo formé par Harrisson Ford et Phoebe Waller-Bridge (l’irrésistible actrice de l’hilarante série "Flee Bag") est des plus dynamiques et euphorisants, apportant un humour certes plus discret qu'à l'habitude, mais la parfaite dose d’action attendue.
