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Festival de Cannes 2022 : ouverture avec le président Zelenski et avec Coupez, bel hommage à l’envie de cinéma

18 mai 2022
Festival de Cannes 2022 impression 01 Ouverture
© Eliott Chalier - FDC

Une cérémonie d’ouverture amoureuse et politique

C’est donc Virginie Efira qui a officié en tant que maîtresse de cérémonie de la cérémonie d’ouverture du 75e Festival de Cannes. Encourageant les spectateurs à « embrasser le monde », tel un message de fin de pandémie, son discours a critiqué indirectement les plateformes, rappelant que les « flux nous effleurent seulement » et que « les émotions ne répondent pas à des algorithmes ».

S’en est suivi un beau montage des films de l’acteur producteur américain Forest Whitaker (Bird / La couleur de l’argent / Ghost Dog / Good Morning Vietnam…), dont on pu découvrir le documentaire ce matin produit par sa fondation (For the sake of peace) et a qui sera remis quelques minutes plus tard une palme d’honneur. Dans son discours de remerciements il a appelée à célébrer le cinéma, tout en rappelant que le monde mettra des années pour dépasser les traumatismes de ces dernières années (pandémie / conflits armés / droits de l’homme bafoués…).

L’enchaînement avec la présentation du jury aura permis de revoir quelques extraits des meilleurs films dans lequel a joué son président Vincent Lindon (Titane / la loi du marché / welcome…), l’acteur rappelant que tous ici sont des « composantes d’un grand tout, la culture », et que celle-ci est à la fois «le centre et le futur vestige de la société » et pas un ornement superficiel. Soucieux de s’inscrire dans l’actualité il a également évoqué l’Ukraine et le Darfour, et indique que le « cinéma est une arme d’émotion massive ».

Vincent Delerme a ensuite enjoint le public, français comme étranger, à entonner Que je t’aime de Johnny Hallyday, terminant dans un duo avec Virginie Efira. Puis est venue le moment le plus inattendu, avec l’Intervention en direct du président ukrainien. Volodrimir Zelenski, ancien acteur et aujourd’hui chef de guerre, a parlé du Dictateur de Charlie Chaplin, sorti en pleine Seconde Guerre mondiale. Il a aussi rappelé, comme message d’espoir que « tant que les hommes mourront les dictateurs mourront aussi, et rendront aux peuples ce qu’ils leur ont pris ». « Il y a de nouveau un dictateur et une guerre pour la liberté » et le cinéma ne doit pas se taire.

Enfin c’est l’actrice américaine Julianne Moore, présente pour présenter à la Semaine de la critique le premier film de Jesse Eisenberg réalisateur, qui a eu la tâche de déclarer ouvert le 75e Festival de Cannes. Si l’on regrette juste que les films aient été relégués au second plan, puisque les images des 21 films en compétition n’ont pas été montrées, on vous donne rendez-vous dans 11 jours pour la Palmarès.

Notre première impression sur le film d’ouverture :

Remake du film asiatique "Ne coupez pas !", le film d'ouverture de cette année, "Coupez !", signé Michel Hazanavicius, en reprend la structure en 3 parties, et rajoutent quelques incongruités propres à rajouter de l'absurdité (les noms japonais des personnages)et mieux faire passer sa première demi-heure, tournée façon série Z de Zombies. Passée celle-ci, la seconde et la troisième vont crescendo dans la drôlerie, dessinant au final une belle déclaration d'amour au cinéma.

Avec en têtes d'affiches Romain Duris en réalisateur fanatique ou zen, Berenice Bejo, en maquilleuse déjantée et Finnelgan Oldfield en acteur un rien pénible, le tout fonctionne plutôt bien, malgré quelques pistes (le lien qui se défait entre un père et sa fille) moins efficaces. On vous invite à lire la critique de "Coupez !" par Christophe Brangé.

Voir la bande annonce du film “Coupez” :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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