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Festival de Cannes 2021 : ouverture émouvante autour du décevant "Annette" de Leos Carax

7 juillet 2021
Festival de Cannes 2021 impression 01 Ouverture Annette
© UGC Distribution

Une Cérémonie d’ouverture émouvante en forme de retour à la vie

C’est donc Doria Tillier qui a eu la délicate tâche d’être maîtresse de cérémonie de ce tant attendu 74e Festival de Cannes. Sur la Croisette l’ambiance était électrique, sous le regard décalé de Spike Lee figé sur la très belle affiche de cette année, avec des palmiers en noirs et blanc installant l’aspect historique du lieu et du moment. Au delà du discours maladroit et attendu tentant d’embrasser l’amour d’un art qui a dû quitter les salles pendant des mois de pandémie, c’est finalement Jodie Foster qui a su trouver les mots justes (dans un Français parfait) pour dire l’envie de communion et de cinema en salles qui se joue ici. Une vitrine de onze jours qui mettra en lumière les dizaines de films dont des extraits ont été montrés afin d'attiser les appétits (compétition, hors compétition, premières).

Mais l’émotion sera surtout venu de deux moments particuliers, celui où les auteurs sélectionnés l’an dernier ont pu se lever et être applaudis par les 2300 spectateurs du Grand théâtre lumiere, et surtout l’annonce de l’ouverture du festival, effectuée en quatre langues différentes par Spike Lee (président du jury), Jodie Foster (palme d’honneur), Bong Joon-Ho (dernière palme d’or en date pour "Parasite") et Pedro Almodovar. On ne pouvait rêver mieux comme signal d’une union internationale autour de cet art essentiel qu’est le cinéma.

"Annette" de Leos Carax, film ambitieux en demi-teinte

Compétition
ANNETTE
de Leos Carax
avec Adam Driver, Marion Cotillard, Simon Helberg, Rila Fukushima, Kiko Mizuhara, Natalie Jackson Mendoza...

Notre première impression sur le film :

Projeté simultanément dans la salle Lumière et la salle Debussy, la nouvelle création de Leos Carax, neuf ans après son inventif et bouleversant "Holy Motors", est loin d’avoir fait l’unanimité. En effet, si le film est formellement ambitieux et particulièrement impressionnant dans sa direction artistique (l’utilisation des couleurs verte et rouge est particulièrement fascinante) possède quelques fulgurances, comme la balade bucolique des deux amoureux ou le duo final entre un père et sa petite fille, il souffre sans doute d'un trop plein d'idées et d'envolée pas toujours réussies.

Traitant de violences conjugales, et des rapports des artistes à leur enfant (Adam Driver est un comédien de stand-up provocateur, Marion Cotillard est une chanteuse d’opéra) comme à la célébrité, cette comédie musicale allie les chansons des Sparks et les voix des interprètes eux-mêmes. Malheureusement, les nombreuses longueurs, des dialogues inutilement chantés, une magie inégale d’une scène à l’autre, une symbolique parfois peu inspirée (la scène de la tempête…) anéantissent par moment une émotion qui point cependant en plusieurs passages. Un film qui confirme en tous cas qu'Adam Driver est l’un des meilleurs acteurs du moment, lors d’une scène de stand-up où il évoque la mort de sa femme… par chatouilles interposées.

Lire la critique de "Annette" par Christophe Brangé

Voir la bande annonce du film "Annette" :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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