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Festival de Cannes 2018 : Nadine Labaki ovationnée pour un Liban "Capharnaüm", creuset des flux migratoires

18 mai 2018

Compétition
CAPHARNAÜM
de Nadine Labaki
avec Nadine Labaki, Zain Alrafeea, Yordanos Shifera...

Favorite pour la Palme d'or pour beaucoup de festivaliers depuis sa présentation hier soir, le troisième film de Nadine Labaki ("Caramel", "Et maintenant on va où ?" pourrait aussi remporter le premier prix de la citoyenneté et le prix œcuménique ce samedi. Centré sur une famille ayant de nombreux enfants, le film revient, caméra à l'épaule, sur le quotidien désargenté de leur fils d'une douzaine d'années, jamais déclaré, qui souhaite porter plainte contre eux pour l'avoir mis au monde.

Montrant la pauvreté à l'état brut et le calvaire des sans papiers, "Carphanaüm" les plonge dans une ville grouillante, où chacun joue pour soi et où les enfants travaillent ou mendient quand ils ne palient pas au rôle des parents. Immersif et violent, le film montre au final un petit garçon plus responsable que ses propres géniteurs, conscient du traitement fait aux femmes (il efface les traces de sang sur la culotte de sa sœur pour lui éviter un départ de force...) et découvrant la horde de profiteurs qui exploitent ceux de son âge. Magnifiquement incarné, ce gamin des rues, prenant en charge le bébé d'une migrante éthiopienne, touche forcément et ce jusqu'aux larmes, mais laisse avec mille questionnements quant au message charrié par le gamin lui même.

Voir un extrait de « Capharnaüm » (vost anglais) :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur