Festival de Cannes 2018 : Kore-Eda à son meilleur avec "Une affaire de famille" pas comme les autres

Compétition
UNE AFFAIRE DE FAMILLE
Shoplifters
de Hirokazu Kore-Eda
avec Lily Franky, Sakura Andô, Kengo Kora...

Un père et son fils arpentent les allées d'un supermarché et s'organisent pour mieux dérober de quoi manger. Sur le chemin du retour ils voient pour le second soir de suite une petite fille seule, qui joue sur un balcon dans le froid. Décidant de l'accueillir au chaud, il l'emmènent dans la maison de grand mère, où vit également la mère et la fille. Des petites débrouilles ou magouilles quotidiennes de ce groupe et de leurs liens pas si clairs que cela, le réalisateur japonais Kore-Eda ("Nobody knows", "Après la tempête") fait le cœur de son métrage, durant près d'une heure trois quart.

Et il n'a pas son pareil pour créer un lien avec le spectateur, fait de tendresse et d'empathie. Mettant en avant la difficulté de survivre, ceci sans aucun misérabilisme, "Une affaire de famille" bascule dans sa dernière partie dans une vision toute autre, permettant brutalement l'irruption de regards extérieurs. Questionnant ainsi fort justement la notion de famille, l'auteur provoque une émotion brute qui pourrait lui valoir l'une des plus hautes récompenses samedi prochain.

Voir un extrait de « Une affaire de famille » :