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Festival de Berlin 2025 : "What Does that Nature Say to you" Hong Sang-soo sur les attendus et prétentions

Auréolé de deux prix dans les années précédentes, prix de la mise en scène pour "La Romancière, le film et le heureux hasard" et Grand prix l’an dernier pour "La Voyageuse", c’est avec une certaine curiosité que nous nous rendions hier à la projection du nouveau film du Coréen Hong Sang-soo.
WHAT DOES TAHT NATURE SAY TO YOU
(Geu jayeoni nege mworago hani)
de Hong Sangsoo
avec Ha Seongguk, Kwon Haehyo, Cho Yunhee, Kang Soyi...
Notre premier avis sur le film “What Does that Nature Say to you” :
Présenté en compétition “What Does that Nature Say to you”, et une nouvelle chronique quotidienne que nous propose le metteur en scène avec un couple installé depuis trois ans dont la femme propose à l'homme de rentrer pour la première fois dans la maison de sa famille. S’en suivra une journée entière sur laquelle il fera la rencontre successivement du père, de la sœur présente pour quelques jours et un peu déprimée, et enfin de la mère lors du dîner. Habitué d’un cinéma avec beaucoup d’improvisation, ce nouvel opus semble un peu mieux construit que le précédent, donnant quelques traits forts à l’ensemble des personnages. Le jeune homme d'environ 35 ans se retrouve ainsi mitraillé par les questions, tournant, notamment autour de son niveau de revenus et du métier, qu’il souhaite exercer, celui de poète, qui n’est autre que celui de sa belle-mère.
Donnant lieu ainsi à quelques échanges amusants autour de la vieille voiture, qu’il s’acharne à conduire, autant qu’ autour de l’aide que peut lui apporter son père, le film nous balade sur une colline propriété de la famille, au restaurant, dans un parc avec des pagodes, avant de revenir à la maison pour le dîner. Si l’ensemble est plutôt intelligemment construit autour des thématiques, de la réussite, de l’oisiveté, du goût artistique de chacun, ainsi que des attendus des parents vis-à-vis de leur beau-fils, le film pour une fois, et cela il fait exception chez l'auteur, paraît immensément long. Gâché par une photographie des plus exécrables, le métrage parvient cependant, non sans efforts, à une conclusion plutôt réussie en forme de discussion entre les deux beaux-parents.