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Festival de Berlin 2025 : "Reflet dans un diamant mort" labyrinthique choc visuel
Les adeptes de films ultra référencés et visuellement expérimentaux se souviennent des derniers films du duo Cattet / Forzani, "Laissez bronzer les cadavres" et "L'étrange couleur des larmes de ton corps". Si leur sélection en compétition a été une surprise, forcément le résultat divisera, alors que la forme déstabilise autant qu’elle fascine.
REFLET DANS UN DIAMANT MORT
Reflection in a Dead Diamond
de Hélène Cattet et Bruno Forzani
avec Fabio Testi, Yannick Renier, Koen De Bouw, Maria de Medeiros, Thi Mai Nguyen…
Notre premier avis sur le film "Reflet dans un diamant mort" :
C’est une histoire d’agents secrets, biberonnée visuellement à la saga James Bond, et de mémoire défaillante qui sert de base au très attendu nouveau film de Hélène Cattet et Bruno Forzani ("Amer"), présenté en compétition dimanche au Festival de Berlin. Dans "Reflet dans un diamant mort", les diamants et reflets ne sont pas éternels, mais leur brillance est support à diverses trouvailles visuelles de l’aspect glitter de certaines scènes, à la tenue noir latex de l’antagoniste capable de tous les retenir en se roulant dessus, en passant par la robe seventies d’une alliée aux multiples petits miroirs circulaires qui servent autant d’armes face à de multiples assaillants que d’enregistrements égrenés ça et là pour tenir informé son complice protagoniste.
Sorte de Sean Connery dont est cadré le regard dans sa vieillesse, observant dans son hôtel de luxe une femme sur la plage, le personnage principal se remémore par flash-back son passé d’agent secret et une mission bien spécifique, dans ces lieux méditerranéens ensoleillés. Peu à peu passé et présent s'entremêlent, tout comme la réalité avec le tournage de cinéma et la promotion d’un héros fictionnel dont le visage finira par s’éloigner de celui de Yannick Renier, offrant ainsi un second niveau de lecture assez stimulant. Quant aux références visuelles elles sont innombrables et impossibles à capter dans leur ensemble en un seul visionnage, des James Bond aux films de sabre, en passant même par des publicités pour le café ou pour un parfum. On en ressort avec l’envie de retourner dans ce labyrinthe mémoriel à l'écrin visuel impressionnant.
