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Festival de Berlin 2025 : "Mickey 17" film de SF politique signé Bong Joon-Ho
Après la Palme d'or et l'Oscar du meilleur film de "Parasite", il va sans dire que le nouveau film de Bong Joon-Ho était très très attendu, en faisant certainement l'événement le plus couru de cette Berlinale. Pour l'occasion, Robert Pattinson et Toni Colette avaient fait le déplacement.
MICKEY 17
de Bong Joon-Ho
avec Robert Pattinson, Naomi Ackie, Steven Yeun, Toni Collette, Mark Ruffalo…
Notre premier avis sur le film "Mickey 17" :
C’est donc en 2054 qui se déroule l’intrigue de "Mickey 17" nouveau film du réalisateur Coréen Bong Joon-Ho alors que la réplication des êtres humains a été interdite sur terre et qu’un riche sénateur a décidé d’obtenir une exception pour exploiter celle-ci dans la colonisation d’une nouvelle planète. Après un voyage de quatre ans et demi dans l’espace, l’ensemble de l’équipage ainsi que le sénateur et sa femme parviennent à destination et utilisent le volontaire Mickey dans sa version 1 à 16 pour combattre un virus atmosphérique. Seul Mickey numéro 17 parviendra donc à survivre, pouvant aider à l’exploration de la planète, prise dans les glaces. Raconté en partie en voix-off par le personnage lui-même, riche des mémoires des exemplaires qui l’ont précédé, le film souffre quelque peu de ce procédé venant par moment ralentir inutilement l’intrigue, même s’il permet d’évoquer des souvenirs passés et d’ironiser sur la situation de Mickey lui-même.
Mais le discours de fond sur le caractère de prédateur de l’être humain et sa propension aux conflits, tout comme l’inclinaison des plus riches à utiliser les autres comme rats de laboratoires ou comme chair à canon ne peut-être plus d’actualité. D’autant que Marc Ruffalo, qui interprète ici le sénateur, est affublé d’une prothèse dentaire et de tiques qui ne sont pas sans rappeler un certain président actuel des États-Unis. Certes, par moments, on donne dans la caricature dans la représentation de certains personnages (la femme du sénateur notamment...), le film n’en est pas moins spectaculaire, créant une réelle ambiance futuriste, grâce à des effets spéciaux très réussis. De quoi livrer un futur blockbuster aux élans politiques relativement lisibles, au moment où justement, la démocratie américaine est en train de vaciller.
