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Festival de Berlin 2025 : la déception "Blue Moon"

Parmi les films les plus attendus du Festival figurait cette année le nouveau film de Richard Linklater dont tout le monde se souvient ici du génial "Boyhood". Un film au casting quare étoiles sur un parolier de génie.
BLUE MOON
de Richard Linklater
avec Ethan Hawke, Margaret Qualley, Bobde Cannavale, Andrew Scott...
Notre premier avis sur le film "Blue Moon" :
Il va sans dire que l’on attendait beaucoup du nouveau long métrage de l’éclectique Richard Linklater, présenté en compétition. "Blue Moon" tente de faire le portrait, en temps réel, du parolier de nombreux standards américains tels que My Funny Valentine ou Bewitched, Lorenz Hart, alors que celui-ci est installé dans un bar le soir de la première de la comédie musicale "Okhlahoma !", fin mars 1943, première collaboration de son complice de toujours, Richard Rodgers, avec un autre parolier. En choisissant cette unité de lieu, où va avoir lieu la fête de l’équipe à l’étage, pour évoquer les déceptions amoureuses de cet homme de lettres, comme sa sensation de relégation, on comprend la volonté de Richerd Linklater, dont on sait l’amour pour les dialogues depuis le début de sa trilogie Before ("Before Sunrise", "Before Sunset", "Before Midnight"), de faire la plus grande place possible à la parole et aux mots.
Et s’il est vrai que cette parole nous livre un personnage habitué à écrire pour les autres, égocentrique mais plein d’humour et de recul sur lui-même, l’ensemble à finalement trop la facture d’une pièce de théâtre pour ne pas juste bercer le spectateur de quelques bons mots mêlés à des espoirs déçus. De cet artiste exigeant on retiendra surtout l’interprétation habitée d’un Ethan Hawke dont la taille est savamment réduite par des dispositions de caméras et quelques scènes d’échanges tendus avec Andrew Scott qui en disent plus long sur le respect de l’un envers l’autre et sur le fossé qui les sépare désormais. Une véritable déception donc, surtout sur la forme.