Festival de Berlin 2023 : Pronostics pour un palmarès

Ceux qui font l’unanimité

Il va être bien difficile en cette année 2023, de deviner qui repartira ce soir avec l’Ours d’or et succédera ainsi à "Nos Soleils" de Clara Simón, tant les possibilités semblent ouvertes au niveau films. Parmi ceux qui font l’unanimité, on se dit que "Past Lives" a surtout des chances de remporter le prix du scénario pour sa qualité d’écriture (à moins que son actrice principale, Greta Lee, ne pointe son nez côté interprétation), et que le très beau film de Christian Petzold, "Le Ciel Rouge", pourrait aller jusqu’à remporter le Grand Prix, à moins que Thomas Schubert ne surprenne aussi en meilleur premier rôle.

Vers des prix d’interprétation

Côté interprétation on verrait du coup plutôt un Prix du meilleur premier rôle pour l’actrice transgenre Thea Ehre dans le troublant polar "Till the End of the Night", qui trouve ici un rôle sortant des sentiers battus. Le meilleur second rôle pourrait quant à lui revenir, à condition que le jury apprécie les prestations comiques, à Matt Johnson, pour son rôle de co-créateur de la société à l’origine des smartphones "BlackBerry". D’autres candidats sérieux aux prix d’interprétions seront bien entendu en lice, dont Vicky Krieps dans "Ingeborg Bachmann – Voyage dans le désert" (film de Margarethe von Trotta qui a cependant beaucoup de détracteurs), ou Jesse Eisenberg, en homme nerveux dans le perturbant "Manodrome".

Les autres favoris

Reste qu’on verrait bien au palmarès le magique "Suzume" de Makoto Shinkai (peut-être en Prix du jury"), le film espagnol "20 000 Especies de Abejas" de Estibaliz Urresola Solaguren, abordant avec tact la transidentité à hauteur d'enfant (pourquoi pas une Mention spéciale), et surtout l'envoûtant "Totem", film mexicain de Lila Avilés, jeu d'équilibre entre des élans festifs et une mort annoncée, au milieu duquel une petite fille peine à comprendre ce qui se passe. Il ferait un très bel Ours d'or. La photographie noir et blanc du très graphique "Limbo" pourrait lui valoir la contribution artistique, quant à la mise en scène, c’est un premier film, "Disco Boy" de Giacomo Abbruzzese, aux fulgurances visuelles impressionnantes, qui pourrait bien damer le pion à de prétendus favoris, tels que le drame ouaté "Mal Viver", qui ne peut réellement s’apprécier avec son corollaire "Viver Mal", ou la caricature de film d’auteur(e) que constitue "Music".

D’autres prix

Terminons par Encounters, où l'on souhaite le meilleur pour "Samsara", magique voyage d'une âme de corps en corps, au nostalgique film chinois "Absence" et au superbe film d'animation branché thématique environnementale "White Plastic Sky". Enfin pour le meilleur premier film, issu de la section Generation, "Almamula" pourrait bien se distinguer, tout comme côté documentaires, le très poignant "Sept Hivers à Téhéran". Rendez-vous vers 20h30 pour le palmarès complet, en espérant n’avoir pas tout faux, voire simplement les mêmes films, et pourquoi pas les mêmes films dans un autre ordre.

Pronostics pour le Palmarès compétition officielle :

Ours d'or
TOTEM
de Lila Avilés

Grand prix du jury
LE CIEL ROUGE
(Roter Himmel)
de Christian Petzold

Prix du jury
SUZUME
film d'animation
de Makoto Shinkai

Ours d'argent pour la meilleure réalisation
Giacomo Abbruzzese
pour "Disco Boy"

Meilleur premier rôle
Thea Ehre
pour "Till the End of The Night" de Christoph Hochhäusler

Meilleur second rôle
Matt Johnson
dans "Blackberry" de Matt Johnson

Meilleur scénario :
Celine Song
pour "Past Lives"

Prix de la contribution artistique
LIMBO
de Ivan Sen
(photographie)

Mention spéciale
20.000 ESPECIES DE ABEJAS
de Estibaliz Urresola Solaguren

Pronostics Palmarès section Encounters :

Meilleur film
SAMSARA
de Lois Patiño

Meilleure réalisation
ABSENCE
(Xue yun)
de Wu Lang

Prix spécial
WHITE PLASTIC SKY
(Müanyag égbolt)
film d'animation
de Tibor Bánóczki, Sarolta Szabó

Pronostics pour d'autres prix toutes sections confondues :

Meilleur documentaire :
SEVEN WINTERS IN TEHERAN
de The Myanmar Film Collective

Meilleur premier film :
ALMAMULA
de Juan Sebastian Torales