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Festival de Berlin 2022 : Denis Côté scrute la sexualité féminine dans le troublant "Un été comme ça"

21 février 2022
Festival de Berlin 2022 impression 13 Un été comme ça
© Lou Scamble - Metafilms - Fourni par la Berlinale

Compétition
UN ÉTÉ COMME ÇA
de Denis Côté
avec Larissa Corriveau, Aude Mathieu, Laure Giappiconi, Anne Ratte Polle, Samir Guesmi...

Notre première impression sur le film :

Le québécois Dénis Coté a souvent des partis pris assez radicaux dans ses films ("Répertoire des villes disparues", "Hygiène sociale"…). Le voici qui revient pour la quatrième fois en compétition à la Berlinale avec le portrait de trois femmes, ayant choisi d’intégrer pour 26 jours une maison encadrée par une thérapeute et un éducateur spécialisé, tous deux observant l’évolution de leurs comportements d’hyper-sexuelles, allant qu’elles sont presque coupées du monde extérieur. Léonie, Eugénie, Gaëlle (aussi appelée Geisha) vont donc être des sujets d’étude, pour ceux qui les accompagnent, comme pour le réalisateur, révélant par petites touches leurs obsessions et comportements.

Centré sur la parole, le film débute d’ailleurs sur de très gros plans, chaque visage envahissant l’écran, alors que les règles des prochains jours sont édictées et que les pensionnaires peuvent poser quelques questions. Défi envers elles mêmes, volonté de verbaliser leur propre comportement, questionnement sur leur vision d’elles mêmes, le film dérange forcément par la crudité des situations, voire de certains dialogues. Immergé a son tour en la compagnie de ces femmes, le spectateur en vient lui même à se questionner sur ses limites, sa capacité à avoir réalisé ou non ses fantasmes, sa pudeur. Âpre, ce triple portrait d’une addiction au regard ou désir des hommes, est formidablement interprété, mais n’est cependant pas forcément aisé à suivre, tant les facettes de ses personnages sont multiples.

Voir la bande annonce du film « Un été comme ça » :

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur
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