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Festival de Berlin 2017 : "Félicité" d'Alain Gomis, poussif parcours du combattant atteint du syndrome de la Dardennoza

12 février 2017

Compétition
FÉLICITÉ
de Alain Gomis
avec Véro Tshanda Beya, Gaetan Claudia, Papi Mpaka...

À voir le nouveau film d'Alain Gomis ("Andalucia", "Aujourd'hui") on pourrait croire que le scénario a été écrit par les frères Dardenne et le film réalisé par Brillante Mendoza. Ou peut être l'inverse. Une caméra à l'épaule collant à un personnage suivant un chemin de croix pour trouver l'argent et payer l'opération de son fils ayant eu un accident de moto, cela nous rappelle forcément des choses, du parcours de l'héroïne de "Ma'Rosa" à celui de la grand mère dans "Lola", de l'héroïne du "Silence de Lorna" à celui d'une Marion Cotillard cherchant à garder son travail dans "Deux jours une nuit".

Le problème est qu'au delà de la première scène de fête copieusement arrosée, dans un bar où se produit l'héroïne (elle y est chanteuse), Alain Gomis ne parvient jamais à maintenir la moindre tension. Instaurant une parabole répétitive sur la pièce de frigo qu'il faut reparer, comme la jambe de son fils ou le courage de cette femme, le scénario s'installe dans une trame plus que convenue, si ce n'est qu'elle se déroule au Congo. Reste l'interprétation frontale et imposante de Véro Tshanda Beya, troublante de persévérance.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur