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Festival

Festival de Berlin 2014 : Ouverture délicieusement excentrique avec The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson et son casting 4 étoiles

7 février 2014

Compétition
THE GRAND BUDAPEST HOTEL
de Wes Anderson
avec Ralph Fiennes, Tilda Swinton, Saoirse Ronan, F. Murray Abraham, Mathieu Amalric, Adrien Brody, Owen Wilson, Jude Law, Edward Norton, Jeff Goldblum, Lea Seydoux, Harvey Keitel, Tom Wilkinson, Willem Dafoe...

Première séance pour un Festival de Berlin qui s'ouvre pour une fois sous un ciel clément, les températures remontant tranquillement après une période de froid polaire. Premier prétendant aussi à l'Ours d'or, avec le dernier Wes Anderson, « The Grand Budapest Hotel », œuvre jouissive pour qui apprécie l'humour décalé et les multiples détails pittoresques qui font le sel du travail de cet orfèvre de l'humain et de ses travers. Résolument surréaliste, ancré dans une République d'Europe Centrale imaginaire, à la veille de la guerre, le récit nous conte les trépidations d'un concierge de grand hôtel et de son nouveau groom, de 1932 jusqu'aux portes de la guerre, entre riches familles, vieilles dames argentées, soldats envahissants et société secrète des concierges d'hôtels 4 étoiles.

Autour de Ralph Fiennes, en charmeur de vieilles dames accusé du meurtre de l'une d'elle, on trouve un casting hors norme composé de près de 20 têtes d'affiche, qui fait la part belle aux postiches et autres grimages, que chaque interprète, même avec un rôle minime (Bill Murray ou Harvey Keitel par exemple) semble revêtir avec un plaisir assumé. Dans des décors frôlant l'impossible, les situations les plus rocambolesques s'acceptent sans broncher, et Anderson mêle allègrement comédie décalée, film d'évasion et enquête improbable, le tout porté par des personnages excentriques (un maître d'hôtel qui se parfume plus que de raison, un tueur violent et fantomatique tout de cuir vêtu, une pâtissière avec la carte du Mexique en tache de vin sur la joue et qui ne sait concocter qu'un seul gâteau...). Un film trépident, dont le rythme ne faiblit jamais, et qui prouve une fois encore que Wes Anderson n'est jamais à cours d'idées saugrenues mais enchanteresses, ni de plans inventifs. À découvrir en France le 26 février prochain.

La bande-annonce en vostfr:

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur