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Festival de Berlin 2012: Compétition – « White deer plain » une fresque torturée sur la pauvreté dans les campagnes chinoises

18 février 2012

Compétition
WHITE DEER PLAIN
(Bai Lu Yian)
de Wang Quan'an
avec Zhang Fengyi, Zhang Yuqi, Wu Gang, Meng Li...

Les pauvres gens de White deer plain ont une richesse qui sera aussi leur malédiction. Leurs terres sont faciles à cultiver et produisent suffisamment de blé pour que cette manne soit exploitée sous forme d'impôts par les différents pouvoirs successifs. En effet, le scénario, au travers d'une sombre histoire d'adultère, dresse en toile de fond, une peinture de la fin de la dynastie Qing et de l'arrivée du communisme, entre 1920 et 1938, la dernière date correspondant aux premiers bombardements japonais. Ce film fleuve de 3h08, est donc plus le portrait d'une région maudite et vouée a la pauvreté malgré ses ressources, que celui de la femme qui déclenchera toutes les tensions par ses agissements, d'abord dictés par le cœur, puis par la vengeance.

Car suite au premier adultère qu'elle commettra, son mari étant impuissant, la pauvre passera entre les bras de bien d'autres, de manière forcée ou non. Très porté sur les choses du sexe, « White deer plain » parle néanmoins avec justesse des mariages de raison, et des leurs conséquences néfastes. Ainsi, dès les premières minutes, des enfants se touchent le « wi-wi », d'autres miment un accouchement, alors que la rumeur court que la femme en question se met des dattes dans le vagin, pour les donner à son mari en nourriture le lendemain, comme un curatif pour son incapacité à avoir une érection. Un film foisonnant, certes, mais bien complexe dans sa trame érotico-amoureuse.

Olivier Bachelard Envoyer un message au rédacteur