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INTERVIEW

EN SECRET

Nikohl Boosheri

Quand Nikohl Boosheri a rejoint le théâtre Vogue (réaménagé comme salle de cinéma pour les 30 ans du Vancouver international film festival) pour la première du film « Circumstance » (« En secret »), elle était loin d’être en terrain inconnu. Nikohl a en effet grandi à Vancouver et a…

© Ad Vitam

Quand Nikohl Boosheri a rejoint le théâtre Vogue (réaménagé comme salle de cinéma pour les 30 ans du Vancouver international film festival) pour la première du film « Circumstance » (« En secret »), elle était loin d’être en terrain inconnu. Nikohl a en effet grandi à Vancouver et a donc parcouru maintes fois la rue centrale Granville, le coeur du Festival. Mais cette fois, une chose était différente. Elle tient l’un des rôles principaux du (premier) film iranien de Maryam Keshavarz. De Sundance à New-York, en passant par Seattle, Deauville et Los Angeles, le film a déjà créé le buzz dans de nombreux festivals. La jeune fille, sous ses faux airs de Romane Bohringer, nous parle du tournage de « Circumstance ».

Plus d’un an de préparation, deux mois passés à Beyrouth (il était hors de question de tourner à Téhéran), dont 25 jours de tournage, c’est ce qu’il a fallu à Maryam Keshavarz pour réaliser ce magnifique premier film.
Pour Nikohl et les autres acteurs, il a fallu notamment se débarrasser de leur propre accent : Nikohl a toujours vécu au Canada et a été jusque là principalement actrice de théâtre. Quant à Sarah Kazemy, sa partenaire dans le film, elle vit à Paris (ou elle poursuit des études de droit) alors que Reza Sixo Safai (qui joue Mehran, le frère) vit à L.A. Les deux acteurs interprétant les parents de Nikohl ont, eux, quitté l’Iran il y a plus de 30 ans, après être sortis de l’École de théâtre de Téhéran, au moment de la Révolution.
Autre anecdote racontée par la belle brune : à Beyrouth, il a fallu mentir sur la réalité du film afin d’obtenir un permis de tournage. Exit les références à l’Iran, la religion, le sexe dans le script présenté aux autorités.

Alors bien sûr, Nikohl ne verra jamais le pays d’origine de ses parents. La réalisatrice, quant à elle, lui a fait ses adieux juste avant de commencer le tournage…

Le film, lui, est une magnifique ode à la liberté, l’amitié et l’amour.

Stéphanie Palisse Envoyer un message au rédacteur

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