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INTERVIEW

UNE SEMAINE SUR DEUX

Journaliste :
Vous signez ici un film hyper-réaliste où beaucoup peuvent se reconnaître. Pourquoi un tel sujet ? Au niveau de l’écriture quelles ont été vos références ?

Ivan Calbérac :
L’adolescence, c’est une phase qui m’a beaucoup marqué. Mon premier amour, mo…

© TFM Distribution

Journaliste :
Vous signez ici un film hyper-réaliste où beaucoup peuvent se reconnaître. Pourquoi un tel sujet ? Au niveau de l’écriture quelles ont été vos références ?

Ivan Calbérac :
L’adolescence, c’est une phase qui m’a beaucoup marqué. Mon premier amour, mon premier baiser ont été de grands passages dans ma vie. Les films qui parlaient de ça quand j’avais 15 ans m’ont aidé à me construire. Je pense notamment à “La Boum” et à “L’effrontée” où je me suis reconnu. Du coup, j’avais envie de faire un film positif sur l’adolescence, qui pouvait aider certains à passer le cap.

Journaliste :
En ce qui concerne la garde alternée, vous montrez un côté assez négatif pour les enfants, alors que pour les parents c’est comme une libération.

Ivan Calbérac :
Je ne dirais pas négatif, mais c’est vrai que ça n'est pas évident. J’ai été quelquefois dans ma vie beau-père d’enfants en garde alternée et à chaque fois j’ai senti que c’était loin d’être facile pour eux. Avant, j’avais un point de vue d’adulte qui pense que c’est normal, aujourd’hui, de divorcer quand on ne s’entend plus, et avec ce film je voulais voir le point de vue des enfants. Il y a 20 ans, ils étaient plus protégés, le divorce était un vrai phénomène de société, aujourd’hui c’est tellement banal qu’on en oublie un peu le ressenti des enfants.

Journaliste :
Comment met-on en scène un film raconté par une enfant de 12 ans ?

Ivan Calbérac :
L’important c‘était de décrire son décor. On a beaucoup travaillé sur sa chambre, sur son cadre de vie. J’ai aussi choisi d’avoir une caméra assez proche, usant des gros plans ou la suivant en travelling. Une façon de voir le monde à travers ses yeux, d’où l’importance aussi de la voix off, notamment quand elle écrit son blog. On suit son parcours, un parcours qui est avant tout un parcours de réconciliation.

Journaliste :
Pour les parents, pourquoi avoir réuni Bernard Campan et Mathilde Seigner ?

Ivan Calbérac :
Ils sont différents mais justement je trouvais que c’étaient des énergies opposées et comme souvent les contraires s’attirent. Ça a tout de suite fonctionné, ce sont des acteurs que j’adore. J’ai proposé une première fois le scénario à Bernard qui, alors, était très occupé. Il a décliné la proposition, or je ne voyais personne d’autre que lui pour le rôle. Quelques mois plus tard, je lui ai proposé une autre version du scénario plus aboutie et cette fois nous avons pu travailler ensemble. Je voulais pour les parents, des acteurs auxquels on puisse s’identifier. C’est pour ça que j’ai choisi Mathilde et Bernard car ce ne sont pas des acteurs “star”. De plus, ils ont chacun autant un potentiel d’humour que d’émotion et c'est ce que je cherchais avant tout pour le film.

Bernard Campan :
C’est un bon casting, Mathilde et moi car on comprend qu’on se soit séparés, on est vraiment différents et en même temps il y a quelque chose d’homogène et on peut comprendre qu’on se soit mariés aussi. C’est un bon casting, car ça n'est pas toujours évident de trouver les bonnes combinaisons d’acteurs.

Journaliste :
Et vous les enfants, c’était votre premier film ?

Bertille Chabert :
Pas vraiment, j’ai commencé par faire des tout petits rôles pour le cinéma et la télévision. J’ai aussi fait du théâtre - mon père et ma belle-mère sont comédiens. Pour ce film le casting a été assez long, j’ai passé trois entretiens. Le premier avec l’agence de casting, le deuxième avec Ivan, puis un dernier où nous n’étions plus que cinq avec Mathilde Seigner pour voir celle qui lui ressemblait le plus. Le plus étonnant, c’est que j’ai fait des essais avec Keyne que je ne connaissais pas et nous avons été retenu tous les deux.

Keyne Cuipers :
Oui c’est vrai ! Par contre pour moi ce fut très rapide, tout a été réglé en 10 minutes.

Ivan Calbérac :
Effectivement, pour le rôle d’Hugo, j’ai fait mon choix rien qu’en voyant la photo de Keyne ! Par contre, on a vu beaucoup d’enfants avant de trouver Bertille pour le rôle de Léa. Je ne cherchais pas qu’une gravure de mode, je voulais surtout une jeune fille espiègle et attachante.

Journaliste :
Bernard Campan, qu’en est-il du projet de votre prochain film avec les inconnus ?

Bernard Campan :
On compte faire “Les trois frères” numéro 2, ça s’appellera “Les trois frères se marient à Copenhague”, mais on est pas sûr encore pour Copenhague, car on va tourner en France. Mais comme “Les trois frères se marient en France” n’est pas un titre génial… En fait c’est un peu compliqué d’en parler car Didier réfléchit encore au scénario, il n’y a rien de vraiment abouti pour l’instant.

Gaëlle Bouché Envoyer un message au rédacteur

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