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INTERVIEW

PARS VITE ET REVIENS TARD

Plusieurs des journalistes présents ce jour là étaient de grands fans de Fred Vargas (l’auteur du livre dont le film est une adaptation). Les questions concernaient essentiellement la difficulté de transposer l’univers de la romancière au cinéma. Régis Wargnier le dit lui même : « Un…

© Gaumont Columbia Tristar Films

Plusieurs des journalistes présents ce jour là étaient de grands fans de Fred Vargas (l’auteur du livre dont le film est une adaptation). Les questions concernaient essentiellement la difficulté de transposer l’univers de la romancière au cinéma. Régis Wargnier le dit lui même : « Un film n’est pas un livre ! Il ne peut pas être l’exacte copie d’un livre ! D’autres contraintes essentiellement liées au cinéma sont à prendre en compte. Ce qui nous a guidé dans notre travail, c’est surtout le désir d’être fidèle à l’univers de Fred Vargas ».

Journaliste:
D’après vous, quelles sont les libertés les plus importantes que vous avez prises ?

Régis Wargnier :
La résolution de l’intrigue en est une. Elle me semblait trop longue et trop complexe à filmer. On a supprimé certains personnages, certaines situations ou réduit leur importance. On a également modifié le point de départ de toute cette histoire : l’épisode africain présentait pas mal d’avantages et puis j’aimais bien que ce soit une histoire qui vienne d’ailleurs.

Journaliste:
Pourquoi avoir choisi José Garcia pour le rôle d’Adamsberg ?

Régis Wargnier :
Je sais que les fans de Fred Vargas m’attendent au tournant, mais José fait partie de ces acteurs très bosseurs et modèles. Je sais qu’il a lu les livres de Fred Vargas. Il a beaucoup réfléchi à Adamsberg , il lui a trouvé une attitude, une démarche, un style…Et puis c’est agréable de travailler avec lui , les rapports sont simples, justes.

Journaliste:
Et en ce qui concerne les autres rôles ?

Régis Wargnier :
Pour le rôle de Danglard, le compagnon de travail d’Adamsberg, j’ai vite pensé à Lucas Belvaux. Il a une présence vraiment particulière : un peu teigneux et tenace et à la fois timide et décidé ! Et puis comme José, il a été très vite séduit pas le personnage et le projet. En ce qui concerne le personnage de Camille, la compagne à éclipse d’Adamsberg, le directeur du casting m’a montré des photos de Linh Dan Phan… C’est devenu une évidence. On avait déjà travaillé ensemble sur « Indochine ». Pour Decambrais, joué par Michel (Serrault), je trouvais intéressant de mettre Serrault - Garcia face à face , côte à côte dans un polar !... Enfin Olivier Gourmet, dont je suis le plus grand fan, qui interprète le rôle du crieur, s’est naturellement imposé.

Laëtitia Langue Envoyer un message au rédacteur

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