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INTERVIEW

MASSAÏ

Une fois n’est pas coutume, le réalisateur et le producteur présent lors de cette interview étaient tous deux novices dans le film de fiction. Toutefois, leur collaboration ne datait pas d’hier. En effet, avant Massaï, ils ont exécuté ensemble une quarantaine de reportages en Afrique pour le c…

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Une fois n'est pas coutume, le réalisateur et le producteur présent lors de cette interview étaient tous deux novices dans le film de fiction. Toutefois, leur collaboration ne datait pas d'hier. En effet, avant Massaï, ils ont exécuté ensemble une quarantaine de reportages en Afrique pour le compte de Canal +. La question se posait alors de savoir pourquoi le pas vers le film de fiction fut passé.

« Faire un film de fiction rapproche plus que faire des documentaires » affirme Pascal Plisson. Il avoue alors que le but de ce film résidait surtout dans le tournage, qui fut une véritable expérience de vie commune avec les massaïs. « On a fait un film africain parce qu’on est tellement proche d’eux » confie-t-il d’ailleurs. Il explique donc que le succès auprès du public indigène lors de la projection, au sein même du village où débute le film, marquait une réussite parce que ces gens s’y reconnaissaient. Toujours selon le réalisateur, la projection du film face à des officiels kenyans à Nairobi permit même à ces derniers de redécouvrir une ethnie qu’ils pensaient connaître.

De son côté, Stéphane Partenay explique que sa première motivation fut que « les guerriers masaïs étaient de beaux héros de films d’aventure. » Toutefois, un tel film n’aurait pu se réaliser sans la garantie qu’il donna aux acteurs/guerriers de ne pas aller à l’encontre de leur culture.

Ainsi, Plisson et Partenay présentent le film comme un voyage onirique au sein d’une culture et non comme une recherche ethnologique. C’est pourquoi ils ont opté pour Olivier Dazat au scénario, parce qu’ils « cherchaient quelqu’un qui pouvait raconter une histoire universelle » explique Plisson. Il ajoute également que Dazat n’était pas enthousiaste à l’origine, mais lorsqu’il vit quelques photos des Massaïs, il s’engagea aussitôt dans le projet.

Au final, les deux hommes paraissent plutôt satisfait du produit fini, à propos d’un sujet qu’ils semblent parfaitement maîtriser, bien qu’ils ne prétendent aucunement détenir le film de l’année.

Anthony REVOIR Envoyer un message au rédacteur

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