INTERVIEW
CHEVALIERS DU CIEL (LES)
L’équipe du film Les Chevaliers du ciel arrive, sérieuse, professionnelle. Un absent, Gérard Pirès, mais cela n’empêchera en rien l’équipe d’apparaître soudée.
L’équipe est assez détendue, Benoît Magimel commence à chantonner la bande originale de la série ‘Les chevaliers…
L’équipe du film Les Chevaliers du ciel arrive, sérieuse, professionnelle. Un absent, Gérard Pirès, mais cela n’empêchera en rien l’équipe d’apparaître soudée.
L’équipe est assez détendue, Benoît Magimel commence à chantonner la bande originale de la série ‘Les chevaliers du ciel’ dont le personnage qu’il interprète est inspiré. Malheureusement, l’audience ne suit pas… c’est vrai que ça ne nous rajeunit pas ! En tout cas, l’ambiance est plantée, personne n’est là pour être agressif, on a aimé le film et on va le leur faire sentir.
Le débat s’engage d’abord sur l’aspect financier. Réaction normale face à une film à très gros budget : 20 millions d’euros, dont une partie a été financée par l’armée (ce qui est normal vue la pub que ce film leur apporte). Il nous est tout de même précisé que le film n’a pas été financé avec l’argent du contribuable, les heures de tournage étant calées sur les heures d’entraînements habituelles des pilotes. Cela faisait longtemps qu’un film n’avait pas montré l’armée de la sorte. La crédibilité de l’armée française y est restituée et est là pour nous faire rêver.
Gros moyens financiers donc, mais aussi techniques, un cockpit pouvant tourner sur 360 fut réalisé pour donner un certain réalisme aux scènes de pilotage (contrairement à Top Gun où la caméra tournait autour de l’avion), des caméras furent embarquées sur les mirages 2000 pour les prises de vue aériennes, etc. On sent que la passion de Gérard Pires pour l’aviation devait être portée à l’écran avec le plus grand réalisme possible.
Evoquant, Top Gun, la seule référence populaire en terme de films sur l’aviation, on se rend bien compte que les 2 films n’ont de commun que le fait qu’il y ait des avions dedans ! Principalement filmé au sol, avec des effets spéciaux et des maquettes et surtout une histoire articulée autour d’une love story, on aura bien compris que Top Gun n’arrive pas à la cheville de nos Chevaliers du ciel. Le duo Cornillac - Magimel a vraiment envie que ce film devienne une référence en la matière, car techniquement il sera plus que difficile d’aller plus loin.
Il faut également ajouter que, malgré le fait que ce soit un film grand public, on est loin du film de commande. Celui-ci est né d’une véritable passion (celle de Gérard Pires), et on sent bien qu’il a su la transmettre à ses acteurs, tout comme il a pu restituer la vie militaire avec le plus de justesse possible. Les différentes bases militaires dans lesquelles a été diffusé le film lui ont réservé un très bon accueil, aussi bien pour le côté technique que pour le côté moins protocolaire de franche camaraderie et d’esprit de liberté qui anime ses hommes et femmes (il n’y a aujourd’hui que 6 femmes pilotes en France).
Pari réussi donc pour Gérard Pirès et son équipe de choc.
Véronique Lopes Envoyer un message au rédacteur