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INTERVIEW

AIGUILLES ROUGES (LES)

Le producteur de « L’acrobate » et d’ « Exhibition » a d’abord commencé par la réalisation quand il avait 20 ans. Face à l’échec que furent ses 2 premiers longs métrages, il s’est lancé dans la production, dans laquelle il a pu se faire un nom. Aujourd’hui il revient 40 ans plu…

© Véronique Lopes

Le producteur de « L’acrobate » et d’ « Exhibition » a d’abord commencé par la réalisation quand il avait 20 ans. Face à l’échec que furent ses 2 premiers longs métrages, il s’est lancé dans la production, dans laquelle il a pu se faire un nom. Aujourd’hui il revient 40 ans plus tard avec un film « Les aiguilles rouges », qu’il considère comme son premier film.

Le phoenix Davy renaît de ses cendres

Ce film est, comme beaucoup de ‘premier film’, très autobiographique. Jean-François Davy relate une de ses aventures en tant que scoot dans les Alpes. Un long métrage truffé d’anecdotes et de souvenirs d’enfants, le tout raconté par un adulte.

Tous les personnages du film furent inspirés de personnes ayant existées, à l’exception des personnages interprétés par Jules Sitruk, et Claude Berry (son père). On déplore que Jean Francois Davy n’ait pas re-contacté ces anciens camarades pour visionner le film et recueillir leurs impressions. On imagine qu’une aventure aussi forte vécue à 6, gagnerait à être revécu à plusieurs.
Le seul personnage féminin de l’histoire, Myriam, l’amie avec laquelle le personnage de JFD entretient une correspondance, a également existé. C’était une amie de JFD, d’origine kabyle, avec laquelle il entretenait une relation amicale, et plutôt platonique. Le réalisateur, qui a toujours des contacts avec elle, aurait souhaité la faire participer à son récit, mais la voix de Myriam se devait d’être claire et évoquer une certaine jeunesse, que cette femme n’a apparemment plus (trop usée par la cigarette !).

Malgré une thématique de fond très puissante, celle de la guerre d’Algérie, le sujet du film reste cette cordée. Pourtant la récurrence des références à cette toile de fond est frappante. Myriam, dont on ne verra jamais le visage, est d’origine kabyle, et entretient une correspondance très engagée avec Patrick (preuve de la maturité des jeunes filles de l’époque). Luc, interprété par Jules Sitruk, est d’origine pieds noirs, et évoque sa tristesse d’avoir été déraciné de ce pays qu’il considérait comme le sien. Le fait qu’il soit pied noir engendre des tensions dans le groupe, notamment par rapport à Jean-Pierre (Damien Jouillerot), dont le frère fut appelé.

On sent que de revivre cette aventure à travers l’œil de la caméra a beaucoup touché Jean-François Davy. On sent qu’il entretient un lieu très fort avec ses acteurs, qu’il ne considère non pas comme des enfants mais de véritables professionnels, en particulier avec Jonathan Demurger, qui joue son double à l’écran. Il nous exprimera d’ailleurs en fin d’interview son désir de travailler de nouveau avec la même équipe pour un scénario actuellement en cours d’écriture qui s’intitulerait « La fiancée de papa ».

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