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ZÉBULON LE DRAGON ET LES MÉDECINS VOLANTS

Zébulon, mais surtout un très amusant mousquetaire

Trois histoires de princesse (l’ une amoureuse d’un voleur, l’autre secourue par un vaillant mousquetaire, la troisième avec des jambes d’une taille problématique), et les nouvelles aventure de Zébulon le dragon, servant de monture à des médecins prêts à soigner animaux comme humains…

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En avant programme des nouvelles aventures de "Zébulon le dragon", découvert enfant fin 2019, alors qu’il tentait d’égaler la bravoure de ses camarades de classe, ce sont trois très bons courts métrages d’animation russes qui nous sont donnés à voir. Dans "La princesse et le bandit" de Mariya Sosnina et Mikhail Aldashin (3 mn 30), une princesse adepte des patins à roulettes offre à un brigand, de plus en plus d’objets du château, jusqu’à provoquer le manque lorsqu’elle n’a plus rien à amener. En animation traditionnelle, ses personnages se détachent en aplats de couleurs soulignés par un trait noir de contour, sur fond de beaux décors évoquant la peinture.

Deuxième segment, "Vivent les mousquetaires !" d’Anton Dyakov (5 mn 30) est sans doute le plus réjouissant de tout le programme. Dans un style graphique proche du précédent court, sans paroles, on y suit les pérégrinations d’un mousquetaire tentant de venir au secours d’une princesse poussant d’effrayants hurlements alors que les hommes du Cardinal de Richelieu tentent de défoncer la porte au pied de sa tour. Rythmé, allant crescendo dans la pression, le film aligne les maladresses, obstacles ou distractions (jusqu’à un « méchant » dragon) vert, et affirme sur la fin une jolie vision de la « faible » femme. Enfin, "La princesse aux grandes jambes" d’Anastasia Zhakulina (8 mn) clôt principalement en traits noir et blanc ce triptyque, avec un conte sur la différence, où une princesse fait peur à ses prétendants avant d’enfin trouver sa place. Un film moins accessible que les autres pour les plus petits, car plus expérimental dans la forme.

Le recueil se termine avec le film-titre, "Zébulon le dragon et les médecins volants" de Sean Mullen (26 mn), mettant en scène, outre l’attendu dragon volant, la princesse Perle et Messire Tagada, tous trois allant soigner les coups de soleil d’une sirène, l’anomalie d’une licorne et le rhume d’un lion, avant de devoir trouver une solution à la maladie du Roi (l’oncle de Perle). Une solution qui montrera que tout geste d’aide à autrui est parfois payer en retour d’un service fort utile. L’animation en images de synthèse est toujours aussi séduisante et colorée, le film étant une nouvelle fois par Magic Light Pictures ("Le Gruffalo", "Monsieur Bout de bois", "Un conte peut en cacher un autre"), d’après le livre de Julia Donaldson et Axel Scheffler (2016), avec ses dialogues rythmés et ses personnages complices. De quoi séduire une nouvelle fois les enfants pour les vacances de la Toussaint qui approchent à grands pas.

Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur

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